Intentions : «[L]e présent article examine les liens entre la cyberintimidation et diverses autres expériences de victimisation. Une analyse descriptive permet dans un premier temps de connaître la prévalence de la cyberintimidation en fonction des autres expériences de victimisation et du nombre de formes de victimisation vécues. [O]n vérifie ensuite si le lien entre la cyberintimidation et l’expérience d’autres formes de victimisation demeure après avoir pris en compte un ensemble de caractéristiques sociodémographiques des internautes ainsi que leurs antécédents familiaux de violence.» (p. 9)
2. Méthode
Échantillon/Matériau : Cet article s’appuie sur les données de l’Enquête sociale générale (ESG) de 2014 sur la victimisation.
Instruments : Questionnaire
Type de traitement des données : Analyse statistique
3. Résumé
«L’analyse [...] confirme l’existence de liens significatifs entre différentes expériences de victimisation et la cyberintimidation. On remarque en effet que le phénomène est plus fréquent chez les victimes de chacune des formes de victimisation documentées dans cet article, soit l’exposition à la violence entre adultes de la maison et la violence physique et/ou sexuelle avant l’âge de 15 ans, le harcèlement et la discrimination au cours des cinq dernières années, et le fait d’avoir subi au moins un incident contre la personne au cours des 12 derniers mois. Mentionnons également que plus le nombre de formes de victimisation est élevé, plus la cyberintimidation est fréquente. Plus encore, lorsqu’un ensemble de facteurs faisant état du profil sociodémographique des internautes et de leurs antécédents familiaux sont pris en compte, le lien avec les autres expériences de victimisation demeure.» (p. 13) «On observe par ailleurs que certaines des variables de contrôle s’avèrent également significativement liées à la cyberintimidation, notamment l’état matrimonial, la violence physique et/ou sexuelle subie avant l’âge de 15 ans et l’état d’incapacité.» (p. 13)