Les crimes d’honneur, comprendre pour agir

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Référence bibliographique [19839]

Geadah, Yolande. 2016. «Les crimes d’honneur, comprendre pour agir ». Les Cahiers de PV, no 10, p. 3-9.

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Fiche synthèse

1. Objectifs


Intentions :
«L’objectif de cet article est double. Dans une première partie, nous présentons le concept de l’honneur patriarcal et la logique qui sous-tend les violences justifiées par l’honneur, qu’il faut distinguer des autres formes de violences familiales si l’on veut les contrer. Dans une deuxième partie, nous présentons et discutons les deux nouvelles lois, fédérale et provinciale, visant la prévention du mariage forcé ou précoce, considéré comme la pierre angulaire des violences basées sur l’honneur.» (p. 3)

2. Méthode


Échantillon/Matériau :
Données documentaires diverses

Type de traitement des données :
Réflexion critique

3. Résumé


Concernant le premier objectif, l’auteure prétend que «[d]ans un contexte d’immigration où la société d’accueil tend à valoriser les libertés sexuelles et l’émancipation des femmes, les conflits liés au concept de l’honneur patriarcal sont exacerbés. L’écart entre les normes de conduite admises dans la société d’origine et celles de la société d’accueil est source de tensions, notamment dans les rapports femmes-hommes et parents-enfants, surtout quand ces derniers sont nés ou ont grandi dans le pays d’accueil. [L’auteure remarque que,] contrairement à ce qu’on imagine, ce ne sont pas les femmes soumises qui sont les plus à risque. C’est lorsqu’elles transgressent les normes établies et cherchent à affirmer leurs droits que les femmes sont les plus vulnérables aux VBH [violences basées sur l’honneur].» (p. 5) L’auteure présente ensuite la loi fédérale modifiant le code criminel, s’appliquant donc au Québec, en exposant les critiques qu’elle a reçues concernant les articles touchant à la polygamie et l’âge minimum du mariage. Par la suite, elle aborde la loi provinciale qui vise à prévenir les discours haineux ainsi que les violences pouvant mener au crime d’honneur. Elle conclut que «nul ne conteste l’idée qu’une loi serait insuffisante pour éradiquer le mariage forcé ou précoce et d’autres formes de violences justifiées ou non par l’honneur. Le succès de ces lois bien intentionnées demeure tributaire d’autres mesures éducatives, sociales et communautaires […].» (p. 9)