Les usages du droit par le mouvement des pères séparés. Une comparaison France-Québec
Les usages du droit par le mouvement des pères séparés. Une comparaison France-Québec
Les usages du droit par le mouvement des pères séparés. Une comparaison France-Québec
Les usages du droit par le mouvement des pères séparés. Une comparaison France-Québecs
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Référence bibliographique [19825]
Fillod-Chabaud, Aurélie. 2016. «Les usages du droit par le mouvement des pères séparés. Une comparaison France-Québec ». Genre, sexualité et société, vol. 15, p. 1-21.
Intentions : «Dans cet article, nous souhaitons proposer une réflexion sur les usages du droit par le mouvement des pères [en France et au Québec].» (p. 2) Questions/Hypothèses : «Quels sont les usages du droit qui s’internationalisent? Quels sont ceux, au contraire, qui se différencient nationalement, en fonction de la nature du système judiciaire ou encore des textes de loi?» (p. 2)
2. Méthode
Échantillon/Matériau : «L’enquête de terrain réalisée entre 2008 et 2012 s’est notamment déroulée auprès de diverses associations en direction de pères séparés en France et au Québec. Plusieurs groupes [8 québécois et 4 français] ont été abordés […], une dizaine de réunions a été observée, des entretiens ont été réalisés avec tous les présidents de groupes ainsi qu’avec certains membres et militants.» (p. 6)
Type de traitement des données : Analyse de contenu
3. Résumé
Selon l’auteure, «en France comme au Québec, les usages du droit sont militants, dans la mesure où ils dénoncent une institution judiciaire sexiste et partiale. Toutefois, la politique de déjudiciarisation engagée au Québec depuis une trentaine d’années semble avoir un effet sur la diversification du paysage associatif en direction des pères séparés: certains groupes font en effet la promotion d’un usage dépassionné du droit et cherchent avant tout à accompagner les pères vers une relation non conflictuelle et apaisée avec leur ex-conjointe.» (p. 5) L’auteure conclut que, «dans le cas de la France et du Québec […] les politiques de déjudiciarisation engagées par le ministère de la justice québécois depuis une trentaine d’années ont une conséquence sur la diversification du paysage associatif en direction des pères séparés. Il faut toutefois mettre en parallèle ces réformes judiciaires engagées par le Québec avec la forte tradition féministe présente dans la province, bien plus organisée et institutionnalisée – un Conseil du statut de la femme existe par exemple depuis le début des années 1970 – qu’en France. Cette force à la fois politique, militante et associative fait savoir depuis des années – et notamment depuis la tuerie de Polytechnique en 1989 – son souhait de voir la cause des hommes et des pères se transformer.» (p. 16)