Intentions : «[N]ous rendons compte dans cet article des diverses façons dont certaines personnes LGBTQ+ d’origine libanaise, vivant à Montréal et impliquées au sein d’un organisme militant pour les droits des minorités sexuelles et racisées, articulent et négocient leurs identifications ethno-sexuelles.» (p. 148)
2. Méthode
Échantillon/Matériau : «Dans le cadre de cette étude, nous avons rencontré sept personnes (cinq femmes et deux hommes) qui étaient presque toutes impliquées de près ou de loin avec Helem Montréal.» (p. 157)
Instruments : Guide d’entretien semi-directif
Type de traitement des données : Analyse de contenu
3. Résumé
«À partir d’un cadrage intersectionnel qui prend en considération l’imbrication de divers axes de structuration sociale que sont le genre, la classe, la sexualité, l’ethnicité, l’âge, etc., les résultats de cette recherche suggèrent qu’il existe une multiplicité de discours identitaires, ces derniers déstabilisant, dans certains cas, ou (re)produisant, dans d’autres, les représentations normatives de l’identité homosexuelle hégémonique fortement véhiculée actuellement en contexte occidental.» (p. 148) Cet article aborde les tensions que vivent les participants entre les discours identitaires occidentaux d’émancipation et ceux orientaux, plutôt conservateurs, véhiculés par leur famille. Plusieurs participants adoptent une identité mixte, où le coming out a été réalisé dans une partie de leur entourage, mais pas nécessairement au sein de leur famille. L’auteure note que «certaines personnes homosexuelles qui évitent des comportements transgressifs en matière de genre ont plus de facilité à conserver des liens cordiaux avec leur famille. Malheureusement, les personnes queer qui ne répondent pas aux attentes de genre auront souvent tendance à se retirer ou à se distancier de leur famille ou de leur communauté ethnique […].» (p. 153)