Sur la réforme des mères déviantes : les représentations de la maternité dans la jurisprudence de la Chambre de la jeunesse, entre différenciation et responsabilité
Sur la réforme des mères déviantes : les représentations de la maternité dans la jurisprudence de la Chambre de la jeunesse, entre différenciation et responsabilité
Sur la réforme des mères déviantes : les représentations de la maternité dans la jurisprudence de la Chambre de la jeunesse, entre différenciation et responsabilité
Sur la réforme des mères déviantes : les représentations de la maternité dans la jurisprudence de la Chambre de la jeunesse, entre différenciation et responsabilités
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Référence bibliographique [19765]
Bernhein, Emmanuelle. 2017. «Sur la réforme des mères déviantes : les représentations de la maternité dans la jurisprudence de la Chambre de la jeunesse, entre différenciation et responsabilité ». Revue générale de droit, vol. 47, p. 45-75.
Fiche synthèse
1. Objectifs
Intentions : L’auteure analyse la représentation des mères dans la jurisprudence québécoise en lien avec la protection de la jeunesse.
2. Méthode
Échantillon/Matériau : L’étude est basée sur un échantillon de 100 décisions de la Chambre de la jeunesse.
Type de traitement des données : Analyse de contenu Réflexion critique
3. Résumé
À la lumière de ses recherches, l’auteure fait un constat concernant «l’échec de l’institution judiciaire à aborder les questions sociales de manière égalitaire et, plus particulièrement, les différenciations liées à la condition économique et au genre dans le traitement judiciaire et leurs effets. En matière familiale, spécialement, l’action judiciaire est caractérisée par la reproduction des rôles parentaux traditionnels, par la non-reconnaissance de la violence familiale et par la marginalisation des mères en raison de leur sexualité, de leur origine culturelle, de leur état de santé ou de leurs conditions de vie. La marginalisation des mères considérées comme étant déviantes se matérialise par la mise en place de mesures de surveillance et de contrôle et, incidemment, par la perte de confiance en l’institution judiciaire.» (p. 48-49) L’auteure conclut que «l’étude de la jurisprudence en protection de la jeunesse met en lumière la mobilisation mutuelle de la condition économique et du genre dans le discours judiciaire pour justifier la mise en œuvre de mesures de surveillance et de restriction des droits des populations pauvres. Si des comportements considérés comme étant inadéquats, en matière de consommation, de sexualité ou d’instabilité, ne constituent généralement pas, à eux seuls, des motifs de placement des enfants, la situation de pauvreté apparaît comme un catalyseur qui amplifie substantiellement le problème moral qu’ils posent.» (p. 72-73)