La gestion commune au sein des couples : une question de mariage ou pas?

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La gestion commune au sein des couples : une question de mariage ou pas?

La gestion commune au sein des couples : une question de mariage ou pas?s

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Référence bibliographique [19762]

Belleau, Hélène, Lavallée, Carmen et Seery, Annabelle. 2017. «La gestion commune au sein des couples : une question de mariage ou pas? ». Cahiers québécois de démographie, vol. 46, no 1, p. 47-71.

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Fiche synthèse

1. Objectifs


Intentions :
«Dans plusieurs pays, on observe que les couples mariés tendent à gérer ensemble leur argent alors que les couples en union libre sont plus enclins à le gérer séparément. L’objectif de cet article est de déterminer si ces différences sont aussi présentes au Québec où les unions libres sont largement répandues et d’identifier d’autres variables que l’état matrimonial pour expliquer ces différences.» (p. 47)

Questions/Hypothèses :
«[N]ous émettons […] deux hypothèses: [1] Les couples mariés sont plus enclins à gérer ensemble que les couples en union libre. [2] L’écart observé entre conjoints mariés et conjoints de fait s’explique dans une large mesure par les caractéristiques et certains choix que font les conjoints, mariés ou non.» (p. 50)

2. Méthode


Échantillon/Matériau :
«L’étude s’appuie sur une enquête québécoise inédite (n = 3246) réalisée en 2015 par Belleau et collab. (2017) et portant sur les arrangements économiques des couples et les enjeux juridiques qui s’y rattachent.» (p. 47)

Instruments :
Questionnaire

Type de traitement des données :
Analyse statistique

3. Résumé


«Nos analyses confirment qu’il existe bel et bien des différences entre les couples mariés et les couples en union libre tel qu’énoncé dans la première hypothèse. Les différences sont certes significatives d’un point de vue statistique, mais d’un point de vue sociologique ces différences peuvent sembler négligeables dans le contexte juridique québécois puisque pas moins de 40% des conjoints de fait gèrent par une mise en commun des revenus comparativement à 65% chez les couples mariés. Par ailleurs, une part importante des couples en union libre (28%) et des couples mariés (19%) gèrent par un partage des dépenses proportionnel au revenu de chacun afin d’équilibrer les contributions des deux conjoints au ménage. […] En regard de la seconde hypothèse, nos analyses ont permis de confirmer qu’un modèle prédictif basé sur plusieurs variables permet tout autant que l’état matrimonial de prédire la mise en commun des revenus. La thèse du processus de sélection peut donc être retenue. En effet […] les résultats de nos analyses confirment que la durée de vie commune et la présence d’enfant commun aux deux conjoints accroissent la probabilité qu’un couple fonctionne par une mise en commun des revenus. La réduction de l’effet de ces deux variables lorsqu’on ajoute l’état matrimonial à l’équation suggère que celui-ci joue peut-être le rôle de variable intermédiaire pour les couples qui se marient.» (p. 65-66)