Lord, Sébastien et Lotfi, Simin. 2015. «Regards actuels sur un vieux débat». Dans Vivre en famille au cœur de la ville , sous la dir. de Jean-Philippe Meloche et Torres, Juan, p. 91-108. Montréal: Les Presses de l’Université de Montréal.
Fiche synthèse
1. Objectifs
Intentions : «Nous explorerons ici […] les éléments négatifs et positifs sous-jacents aux préférences résidentielles des ménages et susceptibles de rendre compte de leurs choix résidentiels. En outre, dans ce vieux débat ''centre ou banlieue'', nous tenterons de voir si les images, valeurs et représentations associées aux milieux de vie montréalais ont évolué en 2014, ou bien si elles conservent […] les mêmes logiques et structures depuis la fin des années 1950-1960.» (p. 91)
Questions/Hypothèses : Les auteurs examinent notamment les questions suivantes: «Pourquoi les familles quittent-elles la ''ville'' pour aller en ''banlieue''? […] À l’heure de la métropolisation, de l’étalement et de la spécialisation urbaine, ainsi que de la dispersion de l’emploi sur les territoires, est-ce que les déplacements quotidiens, toujours plus difficiles, pourraient maintenant limiter l’exode vers la banlieue?» (p. 91)
2. Méthode
Échantillon/Matériau : «Dans le cadre d’une journée de réflexion sur les familles et Montréal, le journaliste François Cardinal du journal La Presse a demandé à des professeurs de l’Institut d’urbanisme de l’Université de Montréal deux ou trois idées concrètes pour retenir ou ramener les jeunes familles au centre. Ces idées […] ont été publiées dans le blogue du journaliste.» (p. 94) «Ces propositions ont donné lieu à bon nombre de réactions, commentaires et interactions entre les lecteurs du blogue. […] Nous avons recensé un total de 195 commentaires de taille et de qualité argumentaire très variable, desquels 141 ont été retenus pour les fins de notre exploration.» (p. 96-97)
Type de traitement des données : Analyse de contenu Réflexion critique
3. Résumé
Relativement aux thèmes négatifs liés aux préférences résidentielles, «[l]es premiers aspects ou enjeux usuellement discutés lorsqu’il est question de logement en tant que bien immobilier, ressortent de manière évidente: accession à la propriété, prix, surfaces habitables, équipements et niveau de confort du logement… À cet égard, la banlieue ressort comme l’espace privilégié de l’émancipation immobilière des familles.» (p. 98) Outre ce thème, les aspects associés aux enfants, à la mobilité et au déplacement, ainsi que les aspects socioéconomiques et socioculturels sont abordés négativement pour justifier la préférence résidentielle. Ces thèmes sont également repris pour regrouper les aspects positifs relevés. Il apparaît, parmi plusieurs constats, que «[l]es aspects positifs associés à la famille et aux enfants sont souvent liés à la mobilité. Le centre est apprécié parce qu’il facilite la conciliation famille-travail.» (p. 102) De plus, «[l]es commentaires positifs sur la banlieue pour la famille mettent l’accent sur la qualité des écoles publiques ainsi que sur le sentiment de sécurité associé à l’environnement […].» (p. 102) «Ces perspectives émergées de notre exploration d’un blogue montrent la complexité des choix résidentiels en 2014 à Montréal. Elles nous ramènent toutefois à des leviers bien connus pour attirer à nouveau les familles en ville.» (p. 107)