Gill, Daniel. 2015. «La mobilité résidentielle des familles». Dans Vivre en famille au cœur de la ville , sous la dir. de Jean-Philippe Meloche et Torres, Juan, p. 19-35. Montréal: Les Presses de l’Université de Montréal.
Fiche synthèse
1. Objectifs
Intentions : «À partir d’une analyse des soldes migratoires par cohortes d’âge des trois derniers recensements, on dressera un portrait des trajectoires résidentielles des Montréalais et des familles en particulier. Dans un second temps, l’analyse de la mobilité selon les typologies résidentielles viendra appuyer l’analyse spatiale, pour démontrer au final que l’exode vers la banlieue serait tout autant assujetti au désir d’accéder à la propriété d’une maison unifamiliale qu’au désir de quitter l’île pour la banlieue. Finalement, un regard sur les tendances démographiques viendra exposer un nouvel enjeu souvent négligé, et fort inquiétant, concernant le maintien des familles à Montréal: le vieillissement de la population.» (p. 19-20)
2. Méthode
Échantillon/Matériau : L’auteur utilise principalement les recensements de Statistique Canada pour les années 1996, 2001, 2006 et 2011.
Type de traitement des données : Réflexion critique
3. Résumé
«L’exode des Montréalais n’est pas uniquement le fait des familles avec enfants, loin de là. Malgré tout, le départ des familles hors de l’île demeure un enjeu important, dans la mesure où cette mobilité se traduit par la poursuite d’un étalement urbain se produisant de plus en plus aux confins des limites géographiques de la métropole. Enclenché avec la création de la banlieue dans les années 1960, l’exode des familles vers la banlieue ne semble pas s’essouffler avec le temps. […] Dans un contexte où la population de la banlieue ne cesse de vieillir, la rétention des familles à Montréal constitue un défi de taille, et ce, pour deux raisons. Le choix des familles n’est pas uniquement spatial, mais également typologique, la préférence pour la maison unifamiliale chez les jeunes familles ne faisant pas de doute. À Montréal, la faible disponibilité de ce type de résidences et son coût élevé contribuent fortement au départ des jeunes familles. Avantageusement pour elles, et un peu moins pour la Ville de Montréal, le vieillissement des banlieusards au cours des prochaines années et décennies se traduira par une disponibilité accrue de maisons unifamiliales libérées par les baby-boomers, et ce, dans les premières banlieues localisées à proximité de Montréal.» (p. 33)