Référence bibliographique [19639]
Fortin, Andrée. 2015. «Politiques et imaginaire de la ville». Dans Vivre en famille au cœur de la ville , sous la dir. de Jean-Philippe Meloche et Torres, Juan, p. 75-90. Montréal: Les Presses de l’Université de Montréal.
Fiche synthèse
1. Objectifs
Intentions :
«Dans un premier temps, nous mettrons en évidence les composantes objectives et subjectives du projet de banlieue; cet exercice est d’autant plus important que la banlieue est actuellement la norme, la référence pour les familles, qui s’y installent majoritairement […]. Dans un second temps, nous examinerons ce que des politiques sociales, familiales ou urbaines peuvent faire pour attirer les familles dans des quartiers centraux, ou les y retenir, et leur faciliter la vie en ville. Dans un troisième temps, enfin, nous nous pencherons sur ce que les politiques ne peuvent pas faire en tant que telles: modifier l’imaginaire social qui fait de la banlieue la norme, le modèle de vie souhaité pour les familles québécoises.» (p. 75-76)
2. Méthode
Échantillon/Matériau :
Données documentaires diverses
Type de traitement des données :
Réflexion critique
3. Résumé
En plus d’une série de composantes objectives, les jeunes familles cherchent les composantes subjectives suivantes: «Un milieu de vie tranquille, tant pour eux que pour leurs enfants. […] Un lieu intime pour la vie familiale (intimité sonore et visuelle). […] Un milieu sûr pour les enfants, la sécurité ayant à la fois une dimension ''physique'' […] et une dimension ''sociale'', c’est-à-dire un milieu à l’abri des mauvaises influences, un entre-soi pour familles avec jeunes enfants.» (p. 78) «Ce qui pourrait […] attirer ou retenir de jeunes familles en ville, ce sont des logements de qualité, grands, ''abordables'', avec un accès à l’extérieur, dans un quartier convivial et sûr. Des politiques publiques, en matière d’habitation, de services de proximité et de transport peuvent intervenir pour renforcer, voire implanter, les caractéristiques objectives du milieu recherché par les parents.» (p. 79) Toutefois, comme l’indiquent les caractéristiques subjectives, les «choix résidentiels ne sont pas uniquement motivés par des calculs économiques […] et des arguments rationnels. La dimension ''coup de cœur'' est bel et bien présente dans le choix d’un lieu pour élever ses enfants. Ce coup de cœur est lié aux représentations de la vie familiale et des lieux propices pour que s’épanouisse cette vie familiale, lesquelles sont liées à l’expérience de vie de deux ou trois générations de banlieusards.» (p. 88)