1. Objectifs

Intentions :
«Cette recension systématique des écrits poursuit trois objectifs principaux. Le premier […] vise à mettre en lumière l’influence du mode de garde sur le développement des jeunes […]. Le deuxième objectif vise à définir le rôle des caractéristiques individuelles des jeunes et des processus familiaux sur le développement des enfants. Le dernier objectif est de dresser le bilan des méthodologies utilisées et de montrer les limites des études.» (p. 93)

Questions/Hypothèses :
Concernant le premier objectif, les auteures formulent les questions suivantes: «existe-t-il des différences entre les jeunes en garde partagée et ceux en garde principale? Ces différences sont-elles plus grandes pour certains indicateurs de leur développement?» (p. 93)

2. Méthode

Échantillon/Matériau :
«Notre corpus est constitué de 14 articles scientifiques, de 4 rapports de recherche, d’une communication affichée, d’un document de travail et d’un ouvrage. Globalement, nous estimons (l’information n’est pas toujours donnée clairement) à 24 116 le nombre d’enfants en garde partagée qui ont participé à ces 21 recherches, avec des tailles d’échantillon variant de 20 à 17 350.» (p. 96)

Type de traitement des données :
Réflexion critique

3. Résumé

«Un examen des résultats obtenus tend à montrer des différences de bien-être à l’avantage des jeunes en garde partagée sur les plans de leur adaptation psychologique et comportementale […]. Il importe néanmoins de mentionner que l’ampleur des différences est parfois modeste et que des divergences existent, ce qui met en évidence la nécessité de considérer avec prudence le rôle de la garde partagée sur le développement. De plus, ces différences ne sont pas observées pour certaines zones développementales examinées (p. ex. qualité de vie, estime de soi, compétences sociales).» (p. 109) Concernant le deuxième objectif, «[l]es enfants d’âge préscolaire et les adolescents en garde partagée semblent s’adapter aussi bien, voire mieux, que ceux en garde principale. [De plus,] par comparaison avec les filles, les garçons qui vivent la séparation de leurs parents présentent plus de problèmes d’adaptation, et ce, indépendamment du mode de garde.» (p. 110) Enfin, relativement au dernier objectif, il apparaît que les «contradictions [repérées lors de l’analyse des résultats de la recension] peuvent être liées au caractère hétérogène des définitions opérationnelles de la garde partagée, des caractéristiques des échantillons, des méthodes utilisées par les chercheurs ou encore des stratégies d’analyse.» (p. 111)