Thibault, Isabelle, Pauzé, Robert, Lavoie, Eric, Pesant, Caroline, Beauregard, Carmen, Caron, Lisbeth, Poirier, Marjolaine et Mercier, Marie. 2016. «Étude de cas d’une jeune orthorexique ». Revue Québécoise de Psychologie, vol. 37, no 1, p. 27-38.
Fiche synthèse
1. Objectifs
Intentions : «C’est dans le but de contribuer au développement des connaissances [sur l’orthorexie] que nous proposons l’étude de cas d’une adolescente de 16 ans. Cette étude de cas vise à décrire la situation personnelle, familiale et sociale de cette adolescente. Dans un second temps, les résultats concernant le fonctionnement de cette jeune seront discutés à la lumière des écrits scientifiques sur le sujet.» (p. 29-30)
2. Méthode
Échantillon/Matériau : «Cette étude de cas concerne une jeune de 16 ans ayant reçu des services dans un Centre hospitalier universitaire (CHU) du Québec. Cette adolescente et ses parents ont donné leur consentement pour que les données colligées auprès d’eux soient utilisées à des fins de recherche.» (p. 30) «L’adolescente […] est l’aînée d’une famille nucléaire de deux enfants.» (p. 32)
Instruments : Questionnaire
Type de traitement des données : Analyse statistique
3. Résumé
«Dans cette étude de cas, l’obsession pour la nourriture saine et la poursuite acharnée d’une image corporelle parfaite semblent être une réponse à des difficultés importantes sur le plan de l’insertion sociale, défi qui caractérise le passage à l’adolescence (facteurs précipitants). Il est probable que la grande stabilité du milieu familial et scolaire ait fait en sorte que cette jeune ait peu développé la capacité à s’adapter à de nouveaux milieux (facteurs prédisposants). […] Avec le temps, il semble qu’un glissement se soit opéré: les conduites de cette adolescente sont devenues de plus en plus rigides, ses rituels de plus en plus incontournables, son anxiété a augmenté et les problèmes familiaux ont émergé (facteurs de maintien).» (p. 36-37) En effet, «tous les répondants se disent insatisfaits du fonctionnement familial actuel. Ces résultats concernant la communication et la satisfaction familiale s’expliquent en bonne partie, selon les parents, par le fait que la pathologie de la jeune influence considérablement le climat familial et les interactions entre les membres de la famille.» (p. 35)