Le soutien social, la détresse psychologique, le bien-être et le fonctionnement scolaire de jeunes lesbiennes, gais et bisexuels (LGB) québécois

Le soutien social, la détresse psychologique, le bien-être et le fonctionnement scolaire de jeunes lesbiennes, gais et bisexuels (LGB) québécois

Le soutien social, la détresse psychologique, le bien-être et le fonctionnement scolaire de jeunes lesbiennes, gais et bisexuels (LGB) québécois

Le soutien social, la détresse psychologique, le bien-être et le fonctionnement scolaire de jeunes lesbiennes, gais et bisexuels (LGB) québécoiss

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Référence bibliographique [19603]

Létourneau-Picard, Marie-Hélène, Sallafranque St-Louis, François et Green-Demers, Isabelle. 2016. «Le soutien social, la détresse psychologique, le bien-être et le fonctionnement scolaire de jeunes lesbiennes, gais et bisexuels (LGB) québécois ». Revue Québécoise de Psychologie, vol. 37, no 1, p. 203-224.

Fiche synthèse

1. Objectifs


Intentions :
«Ce projet vise à examiner les interrelations entre le soutien des parents et des amis, le rapport à l’orientation sexuelle, la détresse psychologique, le bien-être et le fonctionnement scolaire d’adolescents LGB [lesbiennes, gais, bisexuels] québécois.» (p. 209)

Questions/Hypothèses :
«Les hypothèses avancées sont les suivantes: (1) le soutien des parents et des amis est négativement associé à un rapport tourmenté à l’orientation sexuelle (confusion, besoin d’acceptation, homophobie internalisée); (2) le soutien des parents et des amis est négativement associé à la détresse psychologique (symptômes anxieux et dépressifs, inquiétudes liées à la violence homophobe) et positivement associé au bien-être (émotions positives, satisfaction envers la vie, locus de contrôle et estime de soi); (3) le rapport conflictuel à l’orientation sexuelle est positivement associé à la détresse psychologique et négativement associé au bien-être; (4) le soutien des enseignants est positivement associé à la motivation scolaire et négativement associé à la violence homophobe vécue à l’école; (5) la violence homophobe vécue à l’école est négativement associée à la motivation scolaire.» (p. 209)

2. Méthode


Échantillon/Matériau :
«L’échantillon comprend 29 participants LGB francophones et inclut 12 garçons, 15 filles, un transgenre et un participant qui n’a pas dévoilé son sexe biologique.» (p. 210)

Instruments :
Questionnaires

Type de traitement des données :
Analyse statistique

3. Résumé


«Tandis que le soutien de la famille était significativement et négativement associé aux variables reliées au rapport conflictuel à l’orientation sexuelle, le soutien des amis n’a pas fait montre, pour cet échantillon, de corrélations significatives. Ceci suggère donc que plus le soutien de la famille est élevé, moins les jeunes LGB se sentent confus par rapport à leur orientation sexuelle, moins ils ressentent le besoin que leur orientation sexuelle soit approuvée socialement et moins ils souffrent d’homophobie internalisée. […] Un patron clair d’associations négatives d’amplitude acceptable [...] émerge entre le soutien des amis et le rapport conflictuel à l’orientation sexuelle. Ces associations disparaissent lorsque l’influence du soutien de la famille est contrôlée. Pris ensemble, ces résultats pourraient indiquer que, lorsque la famille est une source de soutien, elle joue un rôle de protection qui amoindrit l’influence négative des pairs.» (p. 215) De plus, «le soutien de la famille était significativement et négativement associé aux symptômes anxieux, aux symptômes dépressifs et à l’inquiétude liée à la violence homophobe et positivement associé aux émotions positives, à la satisfaction envers la vie, au locus de contrôle et à l’estime de soi, même lorsque l’influence des amis était contrôlée.» (p. 216)