Les femmes et l’assurance-emploi. Une lutte pour la reconnaissance de l’égalité

Les femmes et l’assurance-emploi. Une lutte pour la reconnaissance de l’égalité

Les femmes et l’assurance-emploi. Une lutte pour la reconnaissance de l’égalité

Les femmes et l’assurance-emploi. Une lutte pour la reconnaissance de l’égalités

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Référence bibliographique [19596]

Rose, Ruth. 2015. «Les femmes et l’assurance-emploi. Une lutte pour la reconnaissance de l’égalité ». Revue multidisciplinaire sur l’emploi, le syndicalisme et le travail (REMEST), vol. 10, no 1, p. 81-107.

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Fiche synthèse

1. Objectifs


Intentions :
«La dernière réforme de l’assurance-emploi adoptée par le gouvernement fédéral n’est que la plus récente réduction de prestations ayant pour effet de détruire systématiquement le rôle économique et social que les créateurs du régime ont voulu lui donner en 1940. Non seulement le montant et la durée des prestations ont-ils été réduits à répétition, mais il est de plus en plus difficile de satisfaire aux critères d’admissibilité. Ce texte vise à démontrer que le régime a toujours été discriminatoire à l’égard des femmes en ce sens que, pour le même effort de travail, le même niveau de cotisations et la même expérience de chômage, les femmes sont moins souvent admissibles aux prestations ou en reçoivent moins.» (p. 82)

2. Méthode


Échantillon/Matériau :
Données documentaires diverses

Type de traitement des données :
Réflexion critique

3. Résumé


«En raison de leurs responsabilités familiales, les femmes ont un rapport avec le marché du travail qui est différent de celui des hommes. Dès ses débuts, le régime canadien d’assurance-chômage a incorporé des mesures discriminatoires à l’égard des femmes. Le préjugé voulant que le revenu des femmes ne soit qu’un revenu d’appoint et qu’elles ne ''méritent'' pas la même protection sociale que celle des hommes persiste dans la conception et l’application du Régime d’assurance-emploi. […] Les nouvelles règles redéfinissant la notion d’un ''emploi convenable'' pour tous les prestataires, particulièrement les prestataires fréquents, risquent d’affecter les femmes plus que les hommes, puisqu’elles occupent plus souvent des emplois temporaires que les hommes et qu’elles ont déjà plus de difficultés à satisfaire aux conditions d’admissibilité à l’assurance-emploi. La règle qui limite une période de prestations à 52 semaines vise presque exclusivement des femmes qui auraient reçu 50 semaines des prestations spéciales (maladie, maternité, parentales, soignants), mais qui se trouvent réellement en chômage après un congé parental. De plus, l’application des deux semaines de carence et d’autres mesures visant à inciter les chômeurs à se trouver un nouvel emploi rapidement ne sont pas appropriées dans le cas des prestations spéciales.» (p. 81)