Dénonciation, régulation et réforme du droit de la famille par les groupes de pères séparés : ce que nous apprend la comparaison France-Québec

Dénonciation, régulation et réforme du droit de la famille par les groupes de pères séparés : ce que nous apprend la comparaison France-Québec

Dénonciation, régulation et réforme du droit de la famille par les groupes de pères séparés : ce que nous apprend la comparaison France-Québec

Dénonciation, régulation et réforme du droit de la famille par les groupes de pères séparés : ce que nous apprend la comparaison France-Québecs

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Référence bibliographique [19586]

Fillod-Chabaud, Aurélie. 2016. «Dénonciation, régulation et réforme du droit de la famille par les groupes de pères séparés : ce que nous apprend la comparaison France-Québec ». Revue Femmes et Droit / Canadian Journal of Women and the Law, vol. 28, no 3, p. 617-645.

Fiche synthèse

1. Objectifs


Intentions :
L’auteure analyse les différents aspects de la dénonciation des séparations conjugales par les groupes de père en France et au Québec depuis les années 1970.

Questions/Hypothèses :
«Au regard de la généralisation des répertoires d’actions de ces groupes qu’on observe des deux côtés de l’Atlantique, il est légitime de se demander s’ils formulent dans tous les pays des critiques similaires au sujet de la production et de l’application du droit familial auprès des pères séparés. En quoi ces revendications sont-elles liées aux systèmes et traditions judiciaires nationaux? En quoi en sont-elles même la conséquence?» (p. 620)

2. Méthode


Échantillon/Matériau :
Données documentaires diverses

Type de traitement des données :
Réflexion critique

3. Résumé


L’auteure remarque qu’au Québec comme en France, «la dénonciation du traitement judiciaire des séparations conjugales est un processus commun aux groupes depuis les années 1970, et ce essentiellement parce que ces séparations seraient néfastes à la stabilité de la société toute entière. Le mouvement des pères émerge en effet autour de la dénonciation des conséquences du divorce sur la cellule familiale en général et le lien père-enfant en particulier. [D]es deux côtés de l’Atlantique, la typologie des groupes de pères nous permet de mieux contextualiser l’émergence des groupes dans des situations de régulations judiciaires différentes […]. La présence massive de ressources institutionnelles au Québec et leur promotion commune de la sortie du processus judiciaire est ainsi à mettre en lien avec les politiques de déjudiciarisation engagées depuis plusieurs années. Il semble toutefois que, dans le cadre de revendications de réformes législatives sur la résidence des enfants, la tradition juridique pèse peu sur la nature des réformes demandées: les groupes français comme québécois font la promotion commune de la régulation de la pratique judiciaire des juges dans l’espoir de mettre fin à ce qu’ils considèrent comme une justice en faveur des femmes.» (p. 640-641)