Points de vue d’acteurs scolaires et d’intervenants communautaires sur les besoins d’élèves immigrants et de leur famille dans des écoles défavorisées à Montréal

Points de vue d’acteurs scolaires et d’intervenants communautaires sur les besoins d’élèves immigrants et de leur famille dans des écoles défavorisées à Montréal

Points de vue d’acteurs scolaires et d’intervenants communautaires sur les besoins d’élèves immigrants et de leur famille dans des écoles défavorisées à Montréal

Points de vue d’acteurs scolaires et d’intervenants communautaires sur les besoins d’élèves immigrants et de leur famille dans des écoles défavorisées à Montréals

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Référence bibliographique [19554]

Kanouté, Fasal, Lavoie, Annick, Guennouni Hassani, Rajea et Charette, Josée. 2016. «Points de vue d’acteurs scolaires et d’intervenants communautaires sur les besoins d’élèves immigrants et de leur famille dans des écoles défavorisées à Montréal ». Revista Interuniveritaria de Formacion del Profesorado, vol. 19, no 1, p. 141-155.

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Fiche synthèse

1. Objectifs


Intentions :
«Dans une perspective compréhensive, des acteurs scolaires (enseignants, directeurs) et des intervenants communautaires sont rencontrés dans le but de croiser les regards sur les défis de l’intervention en milieu scolaire qui conjugue immigration et défavorisation école-famille-communauté devient prégnant, cette étude est l’occasion de mieux comprendre comment s’articulent les logiques d’intervention entre école et organisme communautaire.» (p. 141)

2. Méthode


Échantillon/Matériau :
«Dans le cadre du terrain de recherche dont les données alimentent cet article, un environnement scolaire est constitué d’une école primaire et d’un organisme communautaire situé sur le territoire qu’elle dessert et dont les services sont utilisés par les élèves et leur famille. [L]es résultats discutés dans cet article ne concernent que le discours de 10 acteurs scolaires et de 7 intervenants communautaires.» (p. 144-145) Les participants proviennent de la ville de Montréal.

Instruments :
Guide d’entretien semi-directif

Type de traitement des données :
Analyse de contenu

3. Résumé


En résumé, «les conclusions que l’on peut tirer de ce croisement des regards sont à plusieurs niveaux. Tout d’abord, une vision de la diversité induite par l’immigration comme phénomène actualisant les enjeux de prise en compte de la diversité en général dans la société permet une mobilisation pour en relever les défis qui évite l’écueil de la stigmatisation. Ensuite les besoins d’accompagnement des élèves récemment immigrés et de leurs familles sont de plus en plus importants dans un contexte mondial où les flux migratoires sont accélérés souvent de manière très dramatique. Aussi, à l’intérieur des sociétés d’accueil, la précarisation croissante dans des quartiers qui sont des ''pieds à terre'' des immigrants, jumelée à différentes tensions médiatisées par les débats sur la prise en compte de la diversité socioculturelle, linguistique, ethnique et religieuse, place une institution comme l’école dans la nécessité incontournable de travailler avec les organismes communautaires pour être un véritable tuteur de résilience. Donc l’école gagne à connaitre et reconnaitre ces ressources, et ces derniers doivent apprendre à transiger avec des acteurs (enseignants) et représentants (directeurs) institutionnels qui ont des comptes à rendre aux parents et à d’autres niveaux de gouvernance scolaire (commission scolaire, ministère), et qui ont donc souvent besoin de temps pour décider.» (p. 152-153) Les auteurs remarquent que l’expérience des élèves est marquées par la communicaiton, souvent difficile, entre l’école et la famille. En effet, ils mentionnent qu’il y a notamment un «potentiel de divergence entre l’école et les familles immigrantes par rapport aux postulats de socialisation des enfants, notamment la promotion par les membres du personnel scolaire de valeurs comme l’autonomie et l’esprit critique. Parmi les exemples données par le milieu scolaire et illustrant le potentiel de malentendus ou d’incompréhension, il y a le pouvoir décisionnel de certains membres de la famille (comme les grands parents) dans l’éducation des enfants, membres qui ne sont ni père, ni mère, ni tuteur légal de l’enfant au sens de la loi.» (p. 149)