Empreintes du système de parenté québécois sur les pierres du cimetière Saint-Charles à Québec : 1855-1967
Empreintes du système de parenté québécois sur les pierres du cimetière Saint-Charles à Québec : 1855-1967
Empreintes du système de parenté québécois sur les pierres du cimetière Saint-Charles à Québec : 1855-1967
Empreintes du système de parenté québécois sur les pierres du cimetière Saint-Charles à Québec : 1855-1967s
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Référence bibliographique [19538]
Garneau, Brigitte. 2016. «Empreintes du système de parenté québécois sur les pierres du cimetière Saint-Charles à Québec : 1855-1967 ». Rabaska : revue d’ethnologie de l’Amérique française, vol. 14, p. 49-63.
Intentions : L’auteur analyse les écritures épigraphiques de pierres tombales pour brosser un portrait du système de parenté québécois entre 1855 et 1967.
2. Méthode
Échantillon/Matériau : L’étude est basée sur les écritures épigraphiques des pierres tombales du cimetière Saint-Charles, dans la ville de Québec.
Type de traitement des données : Analyse de contenu Réflexion critique
3. Résumé
«De façon générale, l’analyse des écritures épigraphiques démontre que la résidence dans la mort s’organise autour du nom de famille, celui de l’homme marié d’abord, celui de son épouse ensuite. […] La valeur accordée à un nom de famille prestigieux est certes celui d’un ancêtre masculin. Par contre, la marque sur les tombeaux d’une multitude de patronymes issus des alliances fait la preuve que l’héritage du nom de famille en ligne patrilinéaire n’empêche pas l’appartenance des individus à différentes lignées qui passent non seulement par les hommes, mais aussi par les femmes. […] Une autre particularité des règles de résidence dans la mort révèle le poids de l’alliance de mariage. Des hommes paient les droits d’usage de lots contigus de sorte que leurs épouses, deux sœurs, puissent être voisines. […] Enfin, on voit que le lot familial de personnages publics peut être occupé par leur première épouse décédée et leurs enfants morts en bas âge et, par la suite, accueillir leur deuxième épouse et leurs enfants. Ces variantes de corésidence dans la mort illustrent la souplesse des règles de filiation indifférenciée de notre société et la grande place qui peut être faite aux personnes devenues apparentées par le mariage.» (p. 62-63)