Le Gall, Josiane. 2017. «La mort d’un proche au pays d’origine». Dans Quand la mort frappe l’immigrant : défis et adaptations , sous la dir. de Lilyane Rachedi et Halsouet, Béatrice, p. 51-59. Montréal: Les Presses de l’Université de Montréal.
Fiche synthèse
1. Objectifs
Intentions : «Ce chapitre examine […] les obstacles rencontrés par les migrants lorsqu’ils veulent accompagner un proche en fin de vie ou assister à ses obsèques au pays d’origine, ainsi que les coûts émotifs associés à l’impossibilité d’être physiquement présents.» (p. 51)
2. Méthode
Échantillon/Matériau : L’auteure utilise les données de l’étude «Deuils» présentée en introduction du livre et qui concernent 21 immigrants endeuillés.
Instruments : Guide d’entretien semi-directif
Type de traitement des données : Analyse de contenu
3. Résumé
«Il est possible de saisir dans l’exemple de la mort d’un proche au pays d’origine et du désir des migrants d’être réunis en famille toute une logique de maintien des liens familiaux. Les visites au pays d’origine permettent non seulement de garder contact et de partager des moments du quotidien avec les proches, mais également d’être présent lors d’événements importants.» (p. 59) Les récits de certains participants «rappellent l’importance des rassemblements familiaux lors des moments de crise. Les rituels funéraires permettent non seulement de rassurer et d’apaiser les survivants, mais aussi de se recueillir en famille, ce qui contribue à la réaffirmation et à la consolidation des liens sociaux. La famille constitue également une source essentielle de soutien auprès de la personne endeuillée, suivant la disparition d’un être cher. Pour toutes les personnes interviewées, le besoin d’être présentes auprès des leurs lors de cette épreuve confirme non seulement l’aspect collectif et familial des rituels funéraires, mais également l’importance qu’ils accordent à la coprésence physique par rapport à la coprésence virtuelle en période de crise.» (p. 57)