L’itinérance autochtone : entre nomadisme et dépossession?

L’itinérance autochtone : entre nomadisme et dépossession?

L’itinérance autochtone : entre nomadisme et dépossession?

L’itinérance autochtone : entre nomadisme et dépossession?s

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Référence bibliographique [19530]

Grenier, Stéphane, Ménard-Dunn, Maude et Laliberté, Arlene. 2018. «L’itinérance autochtone : entre nomadisme et dépossession? ». Psychologie canadienne / Canadian Psychology, vol. 59, no 1, p. 100-106.

Fiche synthèse

1. Objectifs


Intentions :
«Malgré l’accroissement du nombre d’Autochtones vivant dans la rue ou dans des situations de vulnérabilité, les réalités de l’itinérance vécues par les Autochtones au Québec et au Canada demeurent peu documentées. Cet article a pour objectif de pallier ce manque […]. Nous souhaitons démontrer que les stratégies d’acculturation et la discrimination systémique dont sont victimes les Autochtones sont la racine de leur itinérance, car les familles autochtones ont trop souvent été dépossédées de leurs traditions et de leurs enfants.» (p. 100)

2. Méthode


Échantillon/Matériau :
L’étude est basée sur la recension d’une centaine d’études qui portent sur les conditions de vie en contexte autochtone.

Type de traitement des données :
Réflexion critique

3. Résumé


«Les facteurs familiaux jouent un rôle déterminant dans le parcours de migration vers l’itinérance des Autochtones […]. On retrouve la famille autant comme facteur explicatif d’une entrée dans la rue, d’un maintien dans la rue que d’une sortie de la rue.» (p. 102) «Pour conclure cette revue de littérature, on peut affirmer que de nombreuses contributions scientifiques font état de l’influence des facteurs familiaux dans le déploiement de la trajectoire d’itinérance des Autochtones, sans pour autant offrir une vision d’ensemble qui permette de positionner ces facteurs sur un continuum. Notre contribution montre cependant trois éléments déterminants qui contribuent à détruire les facteurs de protection familiale pouvant protéger les personnes autochtones contre les situations d’itinérance: 1) le traumatisme des pensionnats semble être un facteur déterminant dans le phénomène; 2) les services sociaux en protection de l’enfance semblent jouer un rôle similaire aux pensionnats dans le phénomène, et 3) les deux premiers éléments sont exacerbés par une situation structurelle de pauvreté chronique.» (p. 104)