Trajectoires de l’agression indirecte et physique et facteurs de risque interpersonnels chez les filles et les garçons du primaire

Trajectoires de l’agression indirecte et physique et facteurs de risque interpersonnels chez les filles et les garçons du primaire

Trajectoires de l’agression indirecte et physique et facteurs de risque interpersonnels chez les filles et les garçons du primaire

Trajectoires de l’agression indirecte et physique et facteurs de risque interpersonnels chez les filles et les garçons du primaires

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Référence bibliographique [19461]

Verlaan, Pierrette, Boutin, Stéphanie, Denault, Anne-Sophie et Déry, Michèle. 2016. «Trajectoires de l’agression indirecte et physique et facteurs de risque interpersonnels chez les filles et les garçons du primaire ». Journal international sur le climat scolaire et la prévention de la violence / International Journal of School Climate and Violence Prevention, no 1, p. 96-129.

Fiche synthèse

1. Objectifs


Intentions :
Cette étude «propose de vérifier s’il existe des sous-groupes de filles (et de garçons) dont les conduites agressives (indirectes et physiques) suivent des trajectoires distinctes, dont celle d’une utilisation fréquente et persistante de ces modes d’agression au cours de la période scolaire primaire. De plus, l’étude vise à déterminer si la qualité des relations interpersonnelles (dans la famille et à l’école) prédit l’appartenance aux trajectoires de ces différents modes d’agression chez les filles et les garçons.» (p. 99)

Questions/Hypothèses :
«La proportion plus importante de filles observée dans la trajectoire d’agression indirecte élevée dans certaines études (p. ex., Côté et al., 2007; Underwood et al., 2009; Vaillancourt et al., 2007) permet de faire l’hypothèse que ces filles sont probablement celles qui éprouvent le plus de difficultés interpersonnelles. Inversement, considérant la plus forte proportion de garçons qui ont une trajectoire d’agression physique élevée, nous faisons l’hypothèse que ce sont eux qui ont le plus de difficultés interpersonnelles.» (p. 102)

2. Méthode


Échantillon/Matériau :
«Cette étude s’inscrit dans une étude longitudinale en cours portant sur les élèves ayant des problèmes des conduites et provenant, en très grande majorité, de milieux défavorisés. […] Au total, 744 élèves du primaire âgés de moins de 10 ans ont été recrutés […].» (p. 103)

Instruments :
Questionnaires

Type de traitement des données :
Analyse statistique

3. Résumé


«Bien que les études antérieures indiquent que les trajectoires d’agression indirecte et physique soient prédites par des niveaux élevés de pratiques parentales coercitives (Patterson et al., 1989), ce lien n’est plus significatif ici pour les deux sexes lorsque les facteurs de risque scolaires sont analysés. Ce résultat infirme partiellement l’hypothèse avancée selon laquelle la détérioration des liens interpersonnels familiaux est identifiée comme un facteur de risque plus important des conduites agressives chez les filles (Loeber et al., 2009; Moffitt, 2006; Patterson et al., 1989; Messer et al., 2006; Toupin, 2006). Toutefois, avec la rentrée scolaire, l’impact de la famille peut devenir plus distal et l’impact scolaire (enseignant, pairs) plus proximal dans la poursuite de conduites agressives.» (p. 117) De plus, «la présence d’une relation coercitive parent-fille, prédirait l’appartenance à la trajectoire ''élevée'' d’agression physique. Cependant, les analyses multivariées démontrent que les pratiques parentales semblent moins importantes en présence d’autres facteurs de risque du milieu scolaire.» (p. 113)