Accueillir des jeunes réfugiés en région : la formation générale aux adultes comme alternative scolaire?

Accueillir des jeunes réfugiés en région : la formation générale aux adultes comme alternative scolaire?

Accueillir des jeunes réfugiés en région : la formation générale aux adultes comme alternative scolaire?

Accueillir des jeunes réfugiés en région : la formation générale aux adultes comme alternative scolaire?s

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Référence bibliographique [19381]

Steinbach, Marilyn, Vatz-Laaroussi, Michèle et Potvin, Maryse. 2015. «Accueillir des jeunes réfugiés en région : la formation générale aux adultes comme alternative scolaire? ». Alterstice - Revue internationale de la recherche interculturelle, vol. 5, no 2, p. 99-108.

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Fiche synthèse

1. Objectifs


Intentions :
Les auteures ont «choisi de présenter dans cet article la situation des jeunes réfugiés qui fréquentent le CEA [centre d’éducation des adultes] de la commission scolaire de Sherbrooke, une région hors de la métropole montréalaise. À partir de leur trajectoire scolaire, nous explorons leur accueil dans le CEA, les facteurs qui influencent leur parcours scolaire, les pratiques institutionnelles mises en œuvre par le monde scolaire à leur égard, les processus suivis à l’intérieur du centre et la manière dont les acteurs institutionnels perçoivent ces jeunes immigrants.» (p. 99)

2. Méthode


Échantillon/Matériau :
Les données ont été recueillies dans le cadre d’une étude plus large de 184 participants de 6 commissions scolaires, soit 5 à Montréal et une à Sherbrooke. Dans le cadre de cet article, les données sont tirées des 24 entretiens menés à Sherbrooke auprès de 12 jeunes issus de l’immigration et 12 intervenants de la formation générale aux adultes (FGA).

Instruments :
Guide d’entretien semi-directif

Type de traitement des données :
Analyse de contenu

3. Résumé


«L’analyse des parcours des jeunes réfugiés de Sherbrooke permet d’identifier un groupe important de jeunes au cheminement perturbé et problématique, parsemé de difficultés scolaires et de problèmes familiaux, ayant souvent un parcours migratoire lourd et traumatisant. À Sherbrooke, la trajectoire dite chaotique s’applique aussi aux jeunes arrivés beaucoup plus tôt, entre 8 et 12 ans, provenant de pays en guerre et de camps de réfugiés, peu ou pas scolarisés avant leur arrivée. […] Leur cheminement scolaire est chaotique, ils ont peu de contrôle sur ce qui leur arrive et ils se retrouvent en FGA, où ils apprécient la personnalisation du suivi et la possibilité de reprendre leurs apprentissages à la base sans être stigmatisés. […] Notre analyse des spécificités des étudiants de parcours chaotique souligne l’importance de prendre en considération des éléments du parcours migratoire des familles mais aussi le type de contexte régional et scolaire dans lequel ils s’inscrivent.» (p. 106) «Les agents institutionnels témoignent d’un travail d’adaptation en cours de la FGA en région mais qui se vit dans des conditions précaires, un manque de ressources professionnelles et des logiques systémiques mouvantes. Leurs discours insistent sur les difficultés et les besoins linguistiques et psychopédagogiques spécifiques des jeunes réfugiés.» (p. 107)