Symptomatologie conjugale et sexuelle chez des survivants d’agression sexuelle à l’enfance

Symptomatologie conjugale et sexuelle chez des survivants d’agression sexuelle à l’enfance

Symptomatologie conjugale et sexuelle chez des survivants d’agression sexuelle à l’enfance

Symptomatologie conjugale et sexuelle chez des survivants d’agression sexuelle à l’enfances

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Référence bibliographique [19365]

Vaillancourt-Morel, Marie-Pier. 2016. «Symptomatologie conjugale et sexuelle chez des survivants d’agression sexuelle à l’enfance». Thèse de doctorat, Québec, Université Laval, École de psychologie.

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Fiche synthèse

1. Objectifs


Intentions :
«La présente thèse [par articles] a pour objectif d’examiner le caractère dynamique des rapports entre l’agression sexuelle à l’enfance (ASE) et les répercussions sexuelles et conjugales à l’âge adulte. Plus spécifiquement, la première étude examine la validité d’un modèle médiationnel de l’association entre l’ASE, les séquelles sexuelles (c.-à-d., compulsion sexuelle et évitement sexuel) et l’ajustement conjugal. […] La deuxième étude tente de reproduire ce modèle médiationnel en modifiant l’indicateur du fonctionnement conjugal. Ainsi, elle a pour objectif d’examiner le lien entre l’ASE, la compulsion sexuelle et les relations sexuelles extradyadiques. […] Afin de mieux comprendre l’interdépendance entre le fonctionnement sexuel et conjugal des survivants d’ASE, la troisième étude examine le rôle du contexte relationnel sous-jacent aux répercussions sexuelles. L’objectif principal est d’analyser l’invariance des associations entre l’ASE, la compulsion sexuelle et l’évitement sexuel selon le statut conjugal.» (p. iii)

Questions/Hypothèses :
«Nous émettons l’hypothèque que l’ASE est associée directement aux conduites sexuelles extradyadiques et indirectement via une augmentation de la compulsion sexuelle suite à l’ASE [et que] les survivants célibataires ou en relation de fréquentation présentent principalement des comportements sexuels compulsifs, les survivants en relation de cohabitation, de la compulsion et de l’évitement sexuel tandis que les survivants mariés présentent principalement de l’évitement sexuel.» (p. 22-23)

2. Méthode


Échantillon/Matériau :
Le premier article est basé sur un échantillon de 686 Québécois francophones (529 femmes) ayant plus de 18 ans et étant en couple. Le second compte un échantillon de 669 adultes francophones (521 femmes) présentement en de couple. Ce sont 1033 adultes québécois (760 femmes) qui ont participé à l’étude du dernier article.

Instruments :
Questionnaires

Type de traitement des données :
Analyse statistique

3. Résumé


Dans l’ensemble, «[l]es trois études confirment l’absence de différences de genre quant aux répercussions sexuelles et conjugales ce qui soutient l’hypothèse de similarité entre les hommes et les femmes. Cette série d’études démontre également l’importance de deux patrons de réponses sexuelles, la compulsion sexuelle et l’évitement sexuel, dans le développement de difficultés conjugales tout en soulignant l’émergence de l’évitement sexuel suite à l’ASE précisément au sein des relations de couple où l’engagement et l’intimité sont élevés. Ainsi, la thèse souligne l’importance de tenir compte de la dynamique entre les facteurs relationnels et sexuels pour comprendre les liens complexes qui expliquent les difficultés autant sexuelles que conjugales chez les survivants d’ASE.» (p. iii) Plus précisément, les résultats du premier article «révèlent une association positive entre l’ASE, la compulsion sexuelle et l’évitement sexuel qui sont reliés, à leur tour, à une plus faible satisfaction conjugale» (p. iii) alors que le second fait «état d’une association positive entre la sévérité de l’ASE et la compulsion sexuelle qui augmente ensuite la probabilité de s’engager dans des relations sexuelles extradyadiques.» (p. iii) En ce qui a trait au dernier article, les résultats «démontrent que la sévérité de l’ASE est associée à la compulsion sexuelle chez les individus non-mariés tandis que la sévérité de l’ASE est associée à l’évitement sexuel chez les individus mariés.» (p. iii)