C’est une fille! Inégalités de genre et stratégies d’adaptation des femmes d’un quartier du Nord de New Delhi
C’est une fille! Inégalités de genre et stratégies d’adaptation des femmes d’un quartier du Nord de New Delhi
C’est une fille! Inégalités de genre et stratégies d’adaptation des femmes d’un quartier du Nord de New Delhi
C’est une fille! Inégalités de genre et stratégies d’adaptation des femmes d’un quartier du Nord de New Delhis
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Référence bibliographique [19330]
Ross, Marie-Eve. 2016. «C’est une fille! Inégalités de genre et stratégies d’adaptation des femmes d’un quartier du Nord de New Delhi». Mémoire de maîtrise, Québec, Université Laval, Département d’anthropologie.
Intentions : «L’objectif de cette recherche est d’éclairer la question de la discrimination basée sur le genre et de mettre en lumière le phénomène de la sélection sexuelle de l’enfant à naître dans la société indienne. Plus précisément, on s’interroge sur le rapport des femmes aux représentations de la ''femme'', de sa position et de son rôle dans la famille, ainsi qu’à l’égard de certaines coutumes reliées au mariage ayant une incidence sur les rapports de genre.» (p. 40)
Questions/Hypothèses : «La question qui a guidé la recherche a été la suivante: Quelles sont les représentations qui émergent des discours des femmes d’un quartier du nord de New Delhi sur le genre féminin et les stratégies d’adaptation développées pour faire face aux discriminations du quotidien? Cette question se décline en [...] deux sous-questions: [...] Les rapports sociaux de sexe/genre transparaissent-ils dans les discours des femmes quant à leurs préférences liées au sexe de l’enfant à naître? […] Quels sont les points de vue des femmes sur l’accessibilité aux biotechnologies et le recours aux interruptions volontaires de grossesse sur la base du sexe du fœtus?» (p. 40-41)
2. Méthode
Échantillon/Matériau : L’échantillon est constitué de «15 femmes âgées entre 18 et 32 ans, toutes majeures et non enceintes lors de l’entrevue. Elles étaient majoritairement mères au foyer, toutes issues d’un milieu défavorisé. [L’auteure a] également fait deux entrevues auprès de professionnelles de la santé et de services sociaux: l’une, médecin et l’autre, agente de protection de l’enfant.» (p. 47-48) L’auteure ajoute que «[l]es données recueillies sur le terrain ont pris diverses formes, allant des textes; (publications, mémoires, écrits journalistiques, etc.), aux données visuelles; ciné-matographiques (documentaires), jusqu’aux performances théâtrales et manifestations organisées par le Centre for Social Research (CSR), de même qu’à l’assistance à des conférences sur la violence basée sur le genre.» (p. 53)
Instruments : Guide d’entretien semi-directif
Type de traitement des données : Analyse de contenu
3. Résumé
«Dans un premier temps, on constate qu’il est possible de déceler une préférence liée au sexe masculin de l’enfant à naître très claire dans le discours des femmes elles-mêmes. […] Les femmes sont conscientes de l’existence d’asymétries entre les filles et les garçons dans la culture indienne. C’est à travers les pratiques culturelles de socialisation de l’enfant, plus particulièrement en nommant les restrictions et responsabilités rattachées à leur identité sexuelle et celles de leurs enfants, qu’elles ont souligné ces inégalités. […] Les coutumes et pratiques […] sont favorables [aux enfants de sexe masculin], particulièrement en raison du système de parenté patrilinéaire de la société indienne. Certaines répondantes ont passé par l’humour pour souligner l’influence de la dot quant à l’acceptation de la jeune mariée dans la famille; d’autres sont plutôt passés par l’expression de la déception et du regret sentis face au fait de ne pas avoir ''pu'' donner naissance à un héritier.» (p. 111-112) Par ailleurs, «[l]’opinion des femmes sur la question des biotechnologies et leur accessibilité est divisée. Certaines ont mentionné des motifs économiques, pour expliquer leur préférence culturelle pour les garçons, alors que d’autres vont plutôt évoquer le mode de vie comme étant une des conséquences liées à la décision des femmes d’interrompre ou non une grossesse.» (p. 113)