1. Objectifs

Intentions :
«Les mauvais traitements psychologiques (MTP) envers les enfants sont reconnus depuis juillet 2007 comme un motif recevable de signalement dans la Loi sur la protection de la jeunesse (LPJ) du Québec. La présente étude, financée par le Conseil de recherche en sciences humaines du Canada (2010-2013) constitue la première tentative pour tracer un portrait panquébécois des situations de MTP après l’entrée de cet alinéa.» (p. iii)

2. Méthode

Échantillon/Matériau :
«De juillet 2007 à juillet 2010, 217 341 signalements ont été reçus dans les 16 CJ [centres jeunesse] du Québec colligeant des données clinico-administratives informatisées et parmi eux, 89 929 (41%) ont été retenus pour évaluation. Quand on exclut les signalements multiples d’un même enfant durant la période d’étude pour ne garder que le premier, la ''cohorte globale'' regroupe 67 254 situations. Il s’agit de la cohorte utilisée dans la présente [étude].» (p. 4)

Type de traitement des données :
Analyse statistique
Réflexion critique

3. Résumé

«Le présent rapport présente d’abord les caractéristiques des signalements reçus et retenus pour évaluation, pour se concentrer ensuite sur les situations jugées fondées après l’évaluation, en comparant chaque fois les cas comportant ou non des MTP. Une troisième partie est consacrée entièrement à la trajectoire de services reçus par les enfants ayant fait l’objet de mesures.» (p. iii) En ce qui concerne les situations jugées fondées après évaluation, «les formes de MTP les plus souvent reconnues par les intervenants sont l’exposition de l’enfant à la violence conjugale, au conflit de couple ou à la violence familiale.» (p. 13) «[L]es formes indirectes de MTP que sont l’exposition de l’enfant à la violence conjugale et au conflit de couple concernent un peu plus souvent les garçons que les filles. Par contre, celles-ci sont un peu plus souvent témoins de violence familiale et sont beaucoup plus fréquemment impliquées dans un [autre type de MTP appelé le] renversement de rôles […].» (p. 15) Par ailleurs, «[l]’exposition à la violence conjugale touche en particulier les très jeunes enfants. L’exposition à la violence familiale et au conflit de couple concernent un peu plus souvent les 6-11 ans.» (p. 16)