1. Objectifs

Intentions :
«Notre objectif primaire est d’examiner l’association de la distance à parcourir pour se rendre chez les fournisseurs de soins spécialisés (moins de 80 kilomètres comparé à 80 kilomètres ou plus) sur le degré d’utilisation des services de soins de santé, telles que les réadmissions à l’hôpital dans un délai de 30 jours suite à une hospitalisation initiale, pour les enfants âgés de 2 à 18 ans à des niveaux différents de complexité médicale dans la province de Québec.» (p. 7)

Questions/Hypothèses :
«Nous posons comme hypothèse que les difficultés, associées à un trajet prolongé, limitent les visites spécialisées en clinique externe à la suite d’un congé d’hôpital pour les ESC [enfants avec soins complexes] situés à une distance de 80 kilomètres ou plus d’un centre pédiatrique tertiaire en comparaison à ceux plus près.» (p. 6)

2. Méthode

Échantillon/Matériau :
«Les renseignements de cette étude de cohorte basée sur la population proviennent de plusieurs bases de données de la Régie de l’assurance maladie du Québec entre le 1 janvier 2010 et le 31 décembre 2013 […].» (p. 7) En tout, l’échantillon est composé de 27 696 enfants québécois de 2 à 16 ans

Type de traitement des données :
Analyse statistique

3. Résumé

«La situation d’enfants souffrant de maladies chroniques et devant parcourir une distance de plus de 80 kilomètres pour accéder à un centre hospitalier est notamment associée à un effet négatif tant sur la cellule familiale que sur sa dynamique. En effet, pour se rendre à destination ces familles doivent souvent consacrer une journée entière ou une nuitée, ce qui engendre un bris des activités routinières.» (p. 6) L’auteure note aussi le stress sur la famille qu’engendre cette situation. De façon générale, les résultats démontrent que les ESC représentent 2.2% de la population entière d’enfants au Québec, dont 24% résident à une distance de 80 kilomètres ou plus d’un centre pédiatrique tertiaire. [E]n comparaison à ceux situés plus près, [ceux vivant plus loin] ont moins de visites médicales auprès de médecins de famille, pédiatres et spécialistes. Cependant, ces enfants ont plus de visites à l’urgence et d’hospitalisations à répétition. […] Bien que la distance à parcourir ne semble pas influencer le risque de réadmission dans un délai de 30 jours, les résultats démontrent que les ESC demeurant à une distance de 80 kilomètres ou plus […] utilisent les services de soins de santé de manière plus sporadique et imprévue, tel qu’illustré par la fréquence des visites à l’urgence et le grand nombre d’hospitalisations.» (p. 7-8)