1. Objectifs

Intentions :
«Pour tenter de réduire les disparités entre les groupes socioéconomiques, l’équipe des saines habitudes de vie (SHV) de la Direction régionale de santé publique (DRSP) a décidé de consulter des familles et des jeunes en situation de pauvreté […]. L’objectif poursuivi par cette consultation était de connaitre chez la population cible 1) les facteurs qui favorisent ou limitent l’adoption de saines habitudes de vie et 2) leurs propres solutions et opinions sur les stratégies proposées par la DRSP.» (p. v)

2. Méthode

Échantillon/Matériau :
«Au total, 81 participants (53 parents et 28 adolescents fréquentant une école secondaire) et 12 représentants d’organismes communautaires ont participé […].» (p. v) Les propos ont été récoltés par le biais de rencontres, de discussions de groupe et d’un forum.

Instruments :
- Guide d’entretien semi-directif (parents, adolescents et représentants d’organismes)
- Questionnaire (représentants d’organismes)

Type de traitement des données :
Analyse de contenu

3. Résumé

Dans le cadre de la consultation, «les participants ont nommé que le contexte de pauvreté engendrait plusieurs types d’obstacles à la saine alimentation et à l’activité physique. Les principaux obstacles touchent leurs conditions de vie et leur situation économique. Ils ont surtout fait ressortir qu’un revenu suffisant et un logement abordable sont nécessaires à la santé, à la saine alimentation et à un mode de vie actif. Pour bien se nourrir et être actives physiquement, les familles sous le seuil du faible revenu doivent accepter leur condition de famille en situation de pauvreté et organiser leur vie autour des mécanismes de soutien qui leur sont destinés. Elles doivent notamment s’ajuster au quotidien à de nombreuses conditions défavorables, telles qu’accepter un travail précaire pour obtenir un meilleur revenu aux dépens de la qualité de vie et de la disponibilité pour la famille, arriver à faire fi du manque d’argent et de sa pauvreté pour éviter le stress et les tensions familiales que cela engendre, courir les banques alimentaires, accepter que leurs enfants soient nourris par une mesure alimentaire ciblée pour les familles en situation de pauvreté et se résigner à ne pouvoir décider ce que leurs enfants mangent, chercher les activités gratuites et se plier à des horaires particuliers, pas toujours adaptés.» (p. 26)