Référence bibliographique [19245]
La Buissonnière Ariza, Valérie. 2016. «Pratiques parentales coercitives, anxiété et traitement de la peur chez les jeunes en bonne santé : corrélats neuronaux, biologiques, physiologiques et comportementaux». Thèse de doctorat, Montréal, Université de Montréal, Département de psychologie.
Accéder à la publication
Fiche synthèse
1. Objectifs
Intentions :
«L’objectif principal de cette thèse [par articles] était de définir les corrélats comportementaux, physiologiques, biologiques et neuronaux du traitement de la peur chez les jeunes en bonne santé, en lien ou non avec un historique d’adversité -- sous la forme de pratiques parentales coercitives -- et d’anxiété.» (p. i) L’objectif de l’article 1 «est de mieux caractériser l’évolution longitudinale des pratiques parentales coercitives maternelles et les facteurs de risque associés, durant la période allant de la petite enfance à l’âge de 6 ans.» (p. 24) L’article 2 vise à «étudier, d’une part, l’influence du sexe des participants [sur le traitement de la peur] et, d’autre part, l’influence du sexe des visages constituant les stimuli cibles, ainsi que leurs potentielles interactions, sur le conditionnement et l’extinction de la peur chez des jeunes en bonne santé âgés de 10 à 17 ans.» (p. 25) «Enfin, nous examinerons pour la première fois, dans l’article 3, les influences spécifiques et conjointes de (1) l’adversité dans l’enfance, prenant la forme de pratiques parentales coercitives, et (2) des niveaux d’anxiété, sous la forme de comportements et de traits anxieux, sur le conditionnement et l’extinction différentiels de la peur chez des jeunes âgés entre 12 et 16 ans.» (p. 26)
2. Méthode
Échantillon/Matériau :
For the first study, «[d]ata were drawn from the Quebec Longitudinal Study of Child Development (QLSCD), a prospective longitudinal study conducted with a sample of children representative of singletons born in the province of Quebec (Canada) in 1997-1998. […] A total of 2,045 participants for which harsh parenting measures were available for at least one time point between 17-72 months were retained for growth curve and multivariate analyses.» (p. 36-37) For the second study, «[s]ubjects were recruited in community centres (e.g., libraries, day camps) as well as schools of the Montreal greater area using flyers. [A]nalyses were carried on 117 youths, 56 boys (Mean age = 14.05 ± 2.11) and 61 girls (Mean age = 13.77 ± 1.93).» (p. 62) For the third study, «[p]articipants were recruited in two related cohorts from two prospective longitudinal studies: In 2001, I was 5 years old and The Quebec Longitudinal Study of Children’s Development […].» (p. 94) «[T]he final sample was comprised of 84 youths [aged between 13 and 16 years].» (p. 95)
Instruments :
Questionnaires
Type de traitement des données :
Analyse statistique
3. Résumé
«Les résultats des études présentées dans le cadre de la présente thèse soulèvent trois conclusions importantes. Dans un premier temps, nous avons démontré que les pratiques parentales coercitives suivent une évolution non linéaire de la petite enfance à l’âge de six ans et que certains facteurs relatifs à l’enfant, notamment les niveaux d’anxiété, et à la mère, permettent de prédire leurs niveaux et leur évolution. Nous avons ensuite démontré, pour une première fois, que le sexe des participants, ainsi que le sexe des acteurs constituant les stimuli émotionnels, influencent les réponses subjectives et physiologiques durant le conditionnement et l’extinction de la peur chez les jeunes. Cette étude nous a permis d’établir une méthodologie solide afin de réaliser la troisième étude, qui nous a permis de démontrer que les historiques d’adversité et d’anxiété chroniques sont associées à des différences dans le traitement de la peur, au plan subjectif, physiologique et cérébral. Ainsi, non seulement l’anxiété et les pratiques parentales coercitives s’influencent l’une l’autre, mais elles interagissent tout au long de l’enfance, modulent le traitement de la peur et peuvent mener à des profils phénotypiques distincts au plan cérébral. Ces résultats ajoutent une pièce au casse-tête des neurosciences développementales et fournissent des pistes intéressantes pour le choix et le développement d’interventions plus efficaces et mieux ciblées.» (p. 162)