Liens entre le stress conjugal, la suppression émotionnelle et la prise alimentaire au sein de couples hétérosexuels

Liens entre le stress conjugal, la suppression émotionnelle et la prise alimentaire au sein de couples hétérosexuels

Liens entre le stress conjugal, la suppression émotionnelle et la prise alimentaire au sein de couples hétérosexuels

Liens entre le stress conjugal, la suppression émotionnelle et la prise alimentaire au sein de couples hétérosexuelss

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Référence bibliographique [19156]

Côté, Marilou. 2017. «Liens entre le stress conjugal, la suppression émotionnelle et la prise alimentaire au sein de couples hétérosexuels». Thèse de doctorat, Québec, Université Laval, Département de psychologie.

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Fiche synthèse

1. Objectifs


Intentions :
Cette thèse par articles «vise à approfondir les connaissances actuelles quant aux liens qui unissent les émotions vécues dans le contexte d’une discussion conjugale stressante et la prise alimentaire qui s’en suit chez des individus en couple hétérosexuel.» (p. 24) «Le premier [article] vise plus particulièrement à étudier l’impact d’un changement d’humeur suite à la discussion conjugale stressante sur la prise alimentaire subséquente des hommes et des femmes, et de tester l’effet modérateur de l’IMC [indice de masse corporelle] et de la restriction alimentaire sur cette relation. [...] Le deuxième [article] a pour but d’examiner, à l’aide d’un modèle dyadique, l’effet médiateur de la suppression émotionnelle sur le lien entre le changement d’humeur suite à la discussion conjugale stressante et la prise alimentaire subséquente, en fonction de l’IMC des deux membres du couple.» (p. iii-iv)

Questions/Hypothèses :
In the first article, the hypothesis was «that the relationship between mood change following the couple discussion and food intake would be moderated by BMI [body mass index] and restraint, with higher BMI and restraint having a greater disinhibiting effect on food intake.» (p. 30) In the second article, «we hypothesized that mood worsening, related to emotion suppression, would lead to a higher food intake in overweight/obese women, while a lower food intake would be expected in non-overweight/obese women. In men, we assumed that there would be no association between mood, emotion suppression and food intake, regardless of their body weight.» (p. 51)

2. Méthode


Échantillon/Matériau :
Pour les travaux de cette thèse, en laboratoire, «80 couples hétérosexuels ont discuté d’aspects qu’ils aimeraient voir changer l’un chez l’autre, suite à quoi ils ont pris part à un test de goût factice dans le but de mesurer leur prise alimentaire en réponse au stress.» (p. 27)

Instruments :
- Questionnaire
- Grille d’observation

Type de traitement des données :
Analyse statistique

3. Résumé


Pour le premier article, «[l]es résultats mettent en évidence la double-modération de l’IMC et de la restriction sur le lien entre le changement d’humeur et la prise alimentaire des femmes. La double-modération permet d’identifier un sous-groupe de femmes à risque de se suralimenter lorsqu’elles font face à une discussion conjugale stressante, soit celles présentant un IMC élevé et un profil alimentaire restrictif. En outre, ce patron de résultats n’a pu être observé chez les hommes, seules les sensations d’appétit ont permis d’expliquer leur consommation de nourriture. Ces résultats suggèrent que la relation entre le stress et la prise alimentaire soit plus complexe chez les femmes, vu le constat que cette relation diffère en fonction de leur profil alimentaire et de poids. Or, un effet moins grand de la discussion conjugale a été observé sur l’humeur des hommes que des femmes, ce qui peut contribuer à expliquer les différences de sexe observées.» (p. 67) Concernant le second article, les résultats indiquent que «la dégradation de l’humeur des individus présentant un IMC élevé est associée à une plus grande prise alimentaire via l’adoption de suppression émotionnelle pendant la discussion avec le partenaire, tandis que chez les individus présentant un IMC faible, la dégradation de l’humeur est plutôt associée à une plus faible prise alimentaire via la suppression. De plus, des effets dyadiques s’ajoutent aux effets individuels. La suppression émotionnelle d’un membre du couple agit comme médiateur de la relation entre le changement émotionnel et la prise alimentaire de son partenaire, sans égard à l’IMC des conjoints.» (p. 68)