1. Objectifs

Intentions :
«Cette étude comparative a pour objectif d’explorer, à partir de la parole des premiers concernés, c’est-à-dire les parents, les représentations de leurs pratiques parentales, de la maltraitance et de la protection de la jeunesse.» (p. iii)

Questions/Hypothèses :
«Quelles sont les similarités et les différences dans les représentations sociales des parents québécois et migrants colombiens à propos des pratiques parentales? […] Quelles sont les similarités et les différences dans les représentations sociales des parents québécois et migrants colombiens à propos de la maltraitance? […] Quelles sont les similarités et les différences dans les représentations sociales des parents québécois et migrants colombiens à propos de la protection de la jeunesse? […] En quoi l’acculturation, le familismo et le machismo peuvent expliquer une partie de l’organisation des représentations sociales sur les pratiques parentales, la maltraitance et la protection de la jeunesse?» (p. 28-29)

2. Méthode

Échantillon/Matériau :
«Cette exploration a été réalisée auprès de deux populations de parents: des parents québécois et colombiens ayant migrés [sic] à Québec. […] Au total, 49 participants (Québécois: 30, 5 focus groups et Colombiens: 19, 4 focus groups) ont été rencontrés […].» (p. iii)

Instruments :
- Guide d’entretien semi-directif de groupe
- Questionnaire

Type de traitement des données :
Analyse de contenu
Analyse statistique

3. Résumé

«[I]l apparait que Québécois et Colombiens se différencient peu quant aux pratiques parentales rapportées, et aux représentations de la maltraitance et de la protection de la jeunesse. Cependant, la question de l’autonomie par la gestion des conflits et la recherche d’aide et de la réussite des enfants sont deux thèmes majeurs pour lesquels il y a des différences de représentations. La place qu’occupe l’État québécois, par l’intermédiaire du système de protection de la jeunesse suscite des discours contrastés entre les parents des deux groupes. S’ajoute pour les parents migrants rencontrés, le ’Cycle de la menace de l’État’ qui témoigne de leur expérience depuis leur arrivée au Québec, mais plus particulièrement de la menace potentielle de l’État dans la sphère familiale, ayant pour conséquence une perte du sentiment de contrôle et une augmentation des sentiments de crainte. Cette étude mixte a permis de mettre en évidence comment les construits d’acculturation, de familismo et de machismo peuvent organiser une partie du discours sur les représentations sociales, notamment sur le rapport que les parents colombiens entretiennent aux institutions de santé publique.» (p. 153)