Référence bibliographique [1910]
Jérôme, Laurent. 2008. «''Faire (re)vivre l’Indien au cœur de l’enfant'' : rituels de la première fois chez les Atikamekw Nehirowisiwok ». Recherches amérindiennes au Québec, vol. 38, no 2/3, p. 45-54.
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Fiche synthèse
1. Objectifs
Intentions :
«Comparés à leurs voisins algonquins (Anicinapek), cris (Eeyou) ou innus, les Atikamekw Nehirowisiwok ne bénéficient pas de la même attention dans les études autochtones contemporaines. On connaît encore très peu la manière dont ils construisent actuellement leur relation et leur participation au monde contemporain. L’objectif est ainsi de considérer certains rituels comme une fenêtre incontournable sur les politiques atikamekw de l’identité et sur ce que signifie être Atikamekw Nehirowisiw aujourd’hui.» (p. 45)
Questions/Hypothèses:
L’auteur se pose les questions suivantes : «Souligne-t-on, et a-t-on même déjà souligné, de manière ritualisée, différentes étapes qui mèneront le jeune garçon ou la jeune fille à l’âge adulte ? L’enfant qui acquiert un savoir en démontrant une habileté particulière, qui vit une expérience en réalisant une performance à la chasse, et plus largement, qui passe une étape dans sa vie, se retrouve-t-il au coeur d’un rituel particulier ? Et si tant est que ces rituels aient été indissociables de la chasse au temps du nomadisme, quelle place leur accorde-t-on aujourd’hui dans le contexte sédentaire des communautés ?» (p. 45)
2. Méthode
Échantillon/Matériau :
Données documentaires diverses (sources primaires et secondaires)
Type de traitement des données :
Réflexion critique
3. Résumé
Dans cet article, l’auteur étudie «[...] la cérémonie des premiers pas (orowitahawasowin), qui souligne une étape particulière dans la vie de nombreux enfants atikamekw. La première difficulté fut de trouver des références à ce rituel dans la littérature existante. Après avoir présenté quelques travaux consacrés à la ritualisation de l’enfance chez les Cris et les Innus du Québec, avec lesquels les Atikamekw Nehirowisiwok ont toujours entretenu des relations de réciprocité et d’échanges, [il] aborder[a] le rituel des premiers pas d’un point de vue symbolique, tel qu’il a été envisagé dans les rares descriptions ethnographiques existantes. En [se] basant sur les réalités atikamekw, [il] retracer[a] ensuite le fil historique de l’adaptation de ce rituel à Wemotaci. [Il] insister[a] enfin sur d’autres dimensions de ce rituel, soit sociales, familiales et intergénérationnelles. [Il a] eu l’occasion, durant ces six dernières années, d’assister à onze cérémonies mettant en scène des enfants atikamekw et cris. D’un point de vue méthodologique, [il a] eu diverses positions durant ces onze cérémonies, allant du simple spectateur, étranger, visiteur et parfait inconnu au participant directement concerné. [Il a] donc pu comprendre les relations en jeu tant de l’intérieur que de l’extérieur du rituel, deux positions qui, comme nous le verrons, se trouvent à la base même de ce rituel.» (p. 46)