La confrérie des Dames de la Sainte-Famille de la paroisse Notre-Dame de Montréal (1724-1760) : un lieu élitaire au féminin?

La confrérie des Dames de la Sainte-Famille de la paroisse Notre-Dame de Montréal (1724-1760) : un lieu élitaire au féminin?

La confrérie des Dames de la Sainte-Famille de la paroisse Notre-Dame de Montréal (1724-1760) : un lieu élitaire au féminin?

La confrérie des Dames de la Sainte-Famille de la paroisse Notre-Dame de Montréal (1724-1760) : un lieu élitaire au féminin?s

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Référence bibliographique [19077]

Bergeron, Evelyne. 2015. «La confrérie des Dames de la Sainte-Famille de la paroisse Notre-Dame de Montréal (1724-1760) : un lieu élitaire au féminin?». Mémoire de maîtrise, Montréal, Université de Montréal, Département d’histoire.

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Fiche synthèse

1. Objectifs


Intentions :
«Les historiens ont eu tendance à effacer les femmes de leurs écrits lorsqu’il était question des élites de la Nouvelle-France; ce concept a longtemps été associé au monde masculin. Le choix d’exclure la gent féminine n’est pas surprenant lorsque l’on sait que les définitions rattachées à l’élite proviennent principalement de la profession, ainsi que de la place occupée par les gens dans les institutions ou dans les structures de pouvoir. À cette époque, la majorité des femmes n’occupaient aucune fonction décisionnelle; elles étaient maintenues, “grâce” au patriarcat, dans la sphère domestique. Malgré ces constats, ce mémoire s’intéresse tout de même à la pertinence d’une définition de l’élite au féminin.» (p. i)

2. Méthode


Échantillon/Matériau :
«Pour cette recherche, j’ai utilisé comme source principale le cahier no 1 et le cahier no 3 de la confrérie des dames de la Sainte-Famille couvrant la période du Régime français.» (p. 1)

Type de traitement des données :
Analyse de contenu
Réflexion critique

3. Résumé


«En général, les éléments sociaux […] confirment que les dames de la Sainte-Famille se comportaient comme des membres de l’élite. Elles provenaient généralement de familles aisées et se sont mariées avec des hommes de la haute société (endogamie). Le niveau des douaires et les préciputs est [sic] situé bien au-dessus de la moyenne coloniale. Leurs maris ont convolé en justes noces à des âges relativement avancés, elles ont mis au monde plus d’enfants que la moyenne.» (p. 111) Les données montrent «qu’il y avait bel et bien une forte présence élitaire au sein de la confrérie […]. Les femmes officières (supérieures, assistante, trésorière, instructrice et dames de charité) faisaient, en majorité, partie de la haute société (surtout en ce qui concerne l’office de supérieure). Dans ce sens, il est permis de croire que cette confrérie était un lieu prisé par l’élite coloniale. Être membre de ce groupe définissait un statut social particulier à l’égard des autres femmes de la société montréalaise de l’époque. Il n’est pas étonnant de constater que le plus souvent, ces officières faisaient partie de la haute société; les femmes ayant le temps de s’investir dans des activités autres que celles leur étant réservées (tâches domestiques, élever les enfants, etc.) étaient généralement des dames pouvant se le permettre.» (p. 114)