Les mères avec un trouble de personnalité limite en protection de la jeunesse : un paradoxe entre les difficultés et les services
Les mères avec un trouble de personnalité limite en protection de la jeunesse : un paradoxe entre les difficultés et les services
Les mères avec un trouble de personnalité limite en protection de la jeunesse : un paradoxe entre les difficultés et les services
Les mères avec un trouble de personnalité limite en protection de la jeunesse : un paradoxe entre les difficultés et les servicess
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Référence bibliographique [19070]
Beaudry, Mélanie. 2015. «Les mères avec un trouble de personnalité limite en protection de la jeunesse : un paradoxe entre les difficultés et les services». Mémoire de maîtrise, Montréal, Université de Montréal, Département de psychiatrie.
Intentions : «Le présent projet a pour objectif principal de décrire l’expérience des mères avec un TPL [trouble de la personnalité limite] dont les enfants sont suivis en protection de la jeunesse.» (p. 10)
Questions/Hypothèses : «Dans la littérature à ce jour, il existe peu d’informations sur la perception des parents concernant le système de protection de la jeunesse et encore moins sur les parents qui souffrent d’un trouble de santé mentale comme le TPL. Parmi cette population, une forte proportion est représentée par les mères. Quelle est la nature des difficultés rencontrées par ces mères? Ces mères présentent-elles des besoins particuliers? Comment perçoivent-elles les services du système de protection de la jeunesse? Qu’est-ce qu’elles considèrent comme le plus utile par rapport à ces services?» (p. 10)
2. Méthode
Échantillon/Matériau : «Cette étude qualitative a été réalisée auprès de 30 mères avec un TPL et dont au moins un enfant était suivi par le Centre jeunesse de Montréal-Institut universitaire [CJM-IU].» (p. i)
Instruments : Guide d’entretien semi-directif
Type de traitement des données : Analyse de contenu
3. Résumé
«Les mères […] ont décrit des difficultés en lien avec leur TPL et en lien avec la présence de comorbidités psychiatriques fréquentes. [Elles] ont également décrit de nombreuses difficultés présentent chez leurs enfants, ce qui semble contribuer au fait qu’elles présentent des besoins distinctifs en matière d’interventions parentales. Cette transmission intergénérationnelle d’habiletés parentales inadaptées semble intriquée avec une transmission des expériences d’abus et de négligence ainsi que des difficultés d’attachement et de faibles capacités de mentalisation. Elles ont mentionné avoir plusieurs difficultés à résoudre les conflits conjugaux et le stress associé au suivi par la DPJ [Direction de la Protection de la Jeunesse] semblait être un facteur qui pouvait intensifier ces conflits. D’une part, les mères ont rapporté plusieurs aspects organisationnels qui contribuaient négativement à leurs expériences avec le SPJ [Service de protection de la jeunesse]. Elles relataient que le changement répété d’intervenants pouvait nuire à l’établissement d’un lien de confiance et que cela semblait affecter leurs enfants. Les mères ont décrit un SPJ instable et imprévisible avec des suivis fréquemment interrompus et semblaient trouver qu’elles ne recevaient pas des services qui s’adressaient réellement à leurs difficultés. Elles ont mis en relief diverses difficultés relationnelles avec les intervenants DPJ qui semblaient contribuer à une collaboration limitée de leur part.» (p. 56)