La fréquentation scolaire à Québec, 1871-1901 : l’effet de l’industrialisation, de l’appartenance culturelle et de la classe sociale

La fréquentation scolaire à Québec, 1871-1901 : l’effet de l’industrialisation, de l’appartenance culturelle et de la classe sociale

La fréquentation scolaire à Québec, 1871-1901 : l’effet de l’industrialisation, de l’appartenance culturelle et de la classe sociale

La fréquentation scolaire à Québec, 1871-1901 : l’effet de l’industrialisation, de l’appartenance culturelle et de la classe sociales

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Référence bibliographique [1904]

Julien, Mélanie. 2008. «La fréquentation scolaire à Québec, 1871-1901 : l’effet de l’industrialisation, de l’appartenance culturelle et de la classe sociale ». Cahiers québécois de démographie, vol. 37, no 1, p. 35-59.

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Fiche synthèse

1. Objectifs


Intentions :
«Notre recherche a [...] porté sur l’occupation des enfants de la ville de Québec en 1871 et en 1901 dans le but d’examiner les déterminants de la fréquentation scolaire. À cet égard, trois principaux modèles d’interprétation émergent de la littérature consultée : le modèle économique, le modèle culturel et la thèse de la reproduction sociale.» (p.36)

Questions/Hypothèses :
«Les enfants d’origine canadienne-française de Québec étaient-ils si peu nombreux à fréquenter l’école en comparaison de leurs homologues d’origine irlandaise, anglaise et écossaise? Si tel est le cas, était-ce en raison de traits culturels qui les portaient moins vers la scolarisation, ou à cause de leur classe sociale qui les orientait vers des emplois moins qualifiés?» (p.36)

2. Méthode


Échantillon/Matériau :
Données tirées des recensements canadiens de 1871 et de 1901

Type de traitement des données :
Analyse statistique

3. Résumé


«L’industrialisation qui marque la ville de Québec à la fin du XIXe siècle est associée à une généralisation de la fréquentation scolaire, mais aussi à une mise au travail plus précoce des enfants. Ainsi, plutôt que d’accompagner une expansion de la scolarisation, l’industrialisation aurait nui à l’allongement de la fréquentation scolaire en générant des emplois qui exigent peu de qualifications, dont certains pouvaient même être exercés par des enfants. Par ailleurs, le paysage culturel diversifié de Québec au XIXe siècle permet de vérifier le «mythe» de la sous-scolarisation des Canadiens français. En bref, ces derniers se distinguent des Irlandais catholiques et de l’ensemble des Protestants par des taux de fréquentation scolaire plus faibles et une mise au travail des enfants plus courante. Or, l’analyse statistique ne nous permet pas d’attribuer cette faible fréquentation scolaire uniquement à la culture canadienne-française. Les enfants d’origine canadienne- française des classes sociales supérieures ont des taux élevés de fréquentation scolaire. Bien plus, une fois contrôlé l’ensemble des variables, l’effet de la classe sociale l’emporte sur l’effet de l’appartenance culturelle, résultat qui fait écho à la thèse de la reproduction sociale.» (p.35)