Référence bibliographique [1883]
Koffi, Vivi. 2008. «Intégration du successeur dans les PME familiales : étude de cas comparative entre les stratégies des prédécesseures et des prédécesseurs». Thèse de doctorat, Trois-Rivières, Sherbrooke, Université du Québec à Trois-Rivières, Université de Sherbrooke, Faculté d’Administration.
Accéder à la publication
Fiche synthèse
1. Objectifs
Intentions :
«Ainsi, notre recherche, qui aborde la problématique de l’intégration du successeur [dans l’entreprise familiale] sous l’angle du leadership des femmes et des hommes chefs d’entreprise, [...] vise donc à permettre de comprendre et de décrire d’une part, comment les prédécesseures et prédécesseurs, qui arrivent à la retraite, s’y prennent pour intégrer leurs successeurs dans leurs entreprises, les amenant ainsi à se faire accepter et à acquérir la crédibilité et la légitimité auprès des employés. D’autre part, elle vise à chercher s’il y a une différence entre les comportements de leadership de ces prédécesseurs hommes et femmes lors de l’intégration de leurs successeurs.» (p.3)
2. Méthode
Échantillon/Matériau :
27 entrevues auprès des principaux acteurs (4 prédécesseures, 3 prédécesseurs et 7 successeurs) et des acteurs subsidiaires (13 employés) de sept entreprises familiales québécoises.
Instruments :
Guide d’entretien semi-directif
Type de traitement des données :
Analyse de contenu
3. Résumé
«Les résultats obtenus [...] montrent, sous forme de deux modèles de réussite d’intégration du successeur, qu’il y a, non seulement une différence nettement appréciable entre le processus d’intégration initié par les prédécesseurs et celui initié par les prédécesseures, mais aussi, entre les comportements de leadership adoptés par les deux sexes. En effet, le processus d’intégration du successeur ne se déroule pas de la même façon selon qu’on est femme ou homme. Nos résultats indiquent que le processus se déroule de façon linéaire pour les femmes prédécesseures et de façon non linéaire, en deux temps, pour les hommes prédécesseurs. Les femmes adoptent un style plus transformationnel selon lequel, dès le départ, non seulement elles entretiennent une relation d’affinité avec leurs successeurs, mais aussi et surtout, elles leur font totalement confiance. De plus, elles les protègent, les inspirent, les habilitent et adoptent un style de leadership ’maternaliste’ dans un contexte de travail collaboratif, ce qui facilite l’intégration de leurs successeurs. Pour les hommes par contre, la difficulté d’établir une relation de confiance et d’affinité au départ, les amène dans un premier temps, à mettre à l’épreuve leurs successeurs, qui, une fois inspirés, contrôlés, habilités et enfin, considérés capables, sont, par la suite, acceptés, crédibles et légitimes aux yeux du père. C’est alors que ces successeurs sont, dans un deuxième temps, adoptés par les employés.» (pp.3-4)