L’évolution des familles négligentes : chronicité et typologies. Rapport d’activités scientifiques 2001-2003 présenté au Fonds québécois de la recherche sur la société et la culture

L’évolution des familles négligentes : chronicité et typologies. Rapport d’activités scientifiques 2001-2003 présenté au Fonds québécois de la recherche sur la société et la culture

L’évolution des familles négligentes : chronicité et typologies. Rapport d’activités scientifiques 2001-2003 présenté au Fonds québécois de la recherche sur la société et la culture

L’évolution des familles négligentes : chronicité et typologies. Rapport d’activités scientifiques 2001-2003 présenté au Fonds québécois de la recherche sur la société et la culture s

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Référence bibliographique [17924]

Éthier, Louise S. et Bourassa, Louise. 2004. L’évolution des familles négligentes : chronicité et typologies. Rapport d’activités scientifiques 2001-2003 présenté au Fonds québécois de la recherche sur la société et la culture . Trois-Rivières (Québec): Groupe de recherche et d’intervention en négligence : GREDEF en collaboration avec le Centre jeunesse de la Mauricie et du Centre-du-Québec.

Fiche synthèse

1. Objectifs


Intentions :
« Les objectifs de cette étude étaient de cerner, parmi les familles négligentes, différents profils et typologies, d’identifier des facteurs de risque de chronicité, c’est-à-dire des facteurs reliés au suivi à long terme par les Centres jeunesse. » (p. 3)

Questions/Hypothèses :
« 1) La négligence chronique chez le parent serait reliée aux facteurs de risque suivants : indices sévères de dépression, retard de développement intellectuel, histoire d’abus et de traumas non résolus depuis l’enfance, absence de liens affectifs stables dans l’enfance tels que des placements multiples et l’absence d’expériences de travail. Le parent avec une ou plusieurs de ces caractéristiques présenterait plus de risque de négligence chronique envers l’enfant.

2) La négligence transitoire concerne les parents qui progressent suffisamment lors des interventions pour ne plus recevoir les services de protection bien qu’ils puissent bénéficier d’un soutien dispensé par les services de santé ou le réseau communautaire. Ces parents présenteraient les caractéristiques suivantes : un potentiel cognitif supérieur; moins de dépression, ont vécu de l’abus et de la négligence modérée à sévère dans leur enfance; ont eu dans la période de l’enfance au moins une figure d’attachement stable; ont eu une expérience de travail. » (p. 8)

2. Méthode


Échantillon/Matériau :
- La cohorte 1 : 171 familles (162 mères, 47 pères et 317 enfants âgés entre 6 mois et 12 ans);
- La cohorte 2 : 11 familles négligentes avec jeunes enfants d’âge préscolaire, dont l’un des parents présente une déficience intellectuelle;
- Entrevue.

Instruments :
- Entrevue d’attachement de l’adulte (EAA) (George, Kaplan et Main, 1998);
- Épreuve individuelle d’habilité mentale (EIHM) (Chevrier, 1989);
- Inventaire de potentiel d’abus envers l’enfant (CAPI) (Milner, 1980);
- Inventaire de dépression de Beck (Beck, 1996);
- Questionnaire démographique (Éthier et al., 1998);
- Questionnaire d’informations sur l’histoire du parent (Éthier et al., 1998);
- Questionnaire sur le soutien social du parent (Éthier et al., 1998);
- Inventaire concernant le bien-être de l’enfant (ICBE) (Vézina et Bradet, 1990);
- Échelle de Reiss (Reiss, 1988).

Type de traitement des données :
Analyse statistique


3. Résumé


« Les résultats obtenus indiquent que certaines variables sont particulièrement associées aux situations chroniques d’abus et de négligence : un potentiel d’abus élevé, le statut parental, le nombre élevé d’enfants (3,13 fois plus de risque de chronicité), le placement de la mère en famille d’accueil durant son enfance ou son adolescence (3,7 fois plus de risques (sic)), l’abus sexuel intra ou extrafamilial étant jeunes (3,5 fois plus de risque) et les fugues durant d’adolescence (sic) (3,02 fois plus de risque). Les résultats indiquent que les mères qui ont une combinaison de huit facteurs de risque ou plus ont plus de chance de faire partie du groupe chronique. De plus, on remarque que le niveau de dépression des mères négligentes chroniques est généralement plus élevé que celui des mères du groupe transitoire et que celles-ci sont plus nombreuses à se situer dans une zone clinique de dépression. En ce qui concerne l’attachement, aucune mère négligente chronique n’a un attachement sécure et 50 % d’entre elles ont des traumatismes non résolus. Bien que 78 % des mères du groupe chronique présentent un rendement intellectuel inférieur à la moyenne, le faible QI ne ressort pas comme un facteur de risque de chronicité. » (p. 3)

N. B. Il y a quatre articles liés à cette recherche :
- Événements de vie et traumatismes chez les mères négligentes chroniques (Boulet, M.-C., Éthier, L. S. & Couture, G., 2004)
- Parentalité et incapacités intellectuelles : une étude pilote (Lalande, D., Éthier, L. S., Rivest, C. & Boutet, M., 2002)
- Risk Factors Associated with the Chronicity of High Potential for Child Abuse and Neglect (Éthier, L. S., Couture, G. & Lacharité, C., 2004)
- Évolution des symptômes dépressifs chez les mères négligentes chroniques en comparaison avec les mères dont la négligence est transitoire (Langlois, G., Éthier, L. S., 2003).
Chacun de ces articles fait l’objet d’une fiche dans Famili@.