1. Objectifs

Intentions :
«Comparativement à l’attachement de l’enfant (à sa mère), moins de recherches se sont intéressées au lien maternel, en particulier chez des femmes ayant un diagnostic de dépression et/ou d’anxiété et exposées à des antidépresseurs. Notre thèse [par articles] visait donc à étudier ces deux facteurs et leur association avec le développement du jeune enfant âgé d’un an, dans un contexte où la santé mentale maternelle (présence ou non de troubles psychologiques) et de traitements pharmacologiques associés étaient aussi considérés.» (p. iii) Cette fiche se penche sur deux des quatre articles de cette thèse puisqu’ils concernent les liens familiaux. Le deuxième article vise à «évaluer l’effet du stress maternel prénatal et parental postnatal sur le développement de l’enfant âgé d’un an. [Le troisième article entend] estimer l’association entre le lien maternel et le développement de l’enfant d’un an, en stratifiant sur la prise maternelle d’antidépresseurs.» (p. iii)

2. Méthode

Échantillon/Matériau :
L’échantillon du deuxième article est composé de 71 couples (et leur enfant) dont la mère est exposée aux antidépresseurs. Celui du troisième article est composé de 94 mères exposées aux antidépresseurs depuis le début de leur grossesse.

Instruments :
Questionnaires

Type de traitement des données :
Analyse statistique

3. Résumé

Dans l’ensemble, les résultats du deuxième article montrent que «le stress postnatal maternel et paternel serait défavorable au développement moteur et socio-émotionnel de l’enfant d’un an, respectivement. Par contre le stress maternel prénatal favoriserait le développement moteur. [Les résultats du troisième article de cette thèse montrent qu’un] lien maternel optimal est associé à un meilleur développement socio-émotionnel à un an chez l’enfant, en particulier pour les femmes exposées à des antidépresseurs.» (p. iv) Cette recherche conclut que «le stress est une réaction normale et indispensable à la vie et à la survie de l’individu. Cependant, il peut aussi être néfaste dans certaines situations. Bien que notre étude (et d’autres) suggère qu’il serait aussi bénéfique au cours de la grossesse, il serait intéressant d’en clarifier le mécanisme pour rassurer les femmes enceintes et ainsi pourvoir au final au bon déroulement de leur grossesse. Toutefois, après l’accouchement, l’évaluation de la santé mentale des deux parents et en particulier de leur stress, ainsi que du lien affectif maternel devraient être priorisés par les professionnels de la santé lors du suivi de la santé et du développement de l’enfant.» (p. 237-238)