Fécondité, réseaux familiaux et scolarisation des enfants en milieu urbain au Burkina Faso

Fécondité, réseaux familiaux et scolarisation des enfants en milieu urbain au Burkina Faso

Fécondité, réseaux familiaux et scolarisation des enfants en milieu urbain au Burkina Faso

Fécondité, réseaux familiaux et scolarisation des enfants en milieu urbain au Burkina Fasos

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Référence bibliographique [17847]

Bougma, Moussa. 2014. «Fécondité, réseaux familiaux et scolarisation des enfants en milieu urbain au Burkina Faso». Thèse de doctorat, Montréal, Université de Montréal, Département de démographie.

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Fiche synthèse

1. Objectifs


Intentions :
«L’objectif principal de cette thèse [de quatre articles] était d’apporter une contribution à une meilleure compréhension des aspects méthodologiques et substantiels relatifs aux liens entre fécondité et scolarisation. Spécifiquement, la thèse visait à évaluer 1) le rôle des réseaux familiaux dans la scolarisation des enfants, 2) la simultanéité des décisions portant sur le nombre d’enfants et leur scolarisation, 3) l’impact causal du nombre d’enfants sur leur scolarisation, et 4) à comprendre les perceptions des parents sur l’école et les coûts et bénéfices de l’éducation des enfants, et dans quelle mesure ces perceptions sont prises en compte dans leurs stratégies reproductives.» (p. ii)

Questions/Hypothèses :
Le premier article vise à répondre à ces deux questions: «les parents ayant eu une fécondité élevée recourent-ils plus à l’aide du réseau familial pour la scolarisation de leurs enfants que ceux ayant eu une faible fécondité? Le soutien du réseau familial pour la scolarisation compense-t-il les inégalités de scolarisation entre les enfants ayant une grande fratrie et ceux ayant une petite fratrie?» (p. 46) «The research questions [in the second article] are: do children born into small families in which their parents wanted a small family (endogenous limitation) have a greater probability of going to school than those born into small families that are small despite the fact that their parents wanted a larger family (limitations due to difficulty in conceiving or carrying to term successfully)? If so, is this selective fertility is the primary mechanism operating that gives rise to the negative relationship between the number of children and their schooling or is there also a significant resource dilution effect?» (p. 87) In the third article, «[w]e examine two research questions. First, do children with fewer siblings have a greater probability of going to school and of performing better academically than those born into larger families? Second, to what extent can a statistical association between quality and quantity of children be interpreted as a causal relationship?» (p. 124)

2. Méthode


Échantillon/Matériau :
Les «[q]uatre articles ont été rédigés en utilisant quatre sources de données complémentaires: l’Observatoire de population de Ouagadougou (OPO), l’enquête Demtrend, l’enquête santé de base et une enquête qualitative, toutes adossées à l’OPO.» (p. ii) Pour le quatrième article, «23 participants au vécu différencié en matière de fécondité et de scolarisation ont été [aussi] interviewés (12 femmes et 11 hommes dont l’âge varie entre 26 et 75 ans).» (p. 164-165)

Instruments :
- Guide d’entretien semi-directif (article 4)
- Questionnaires (articles 1, 2 et 3)

Type de traitement des données :
Analyse de contenu (article 4)
Analyse statistique (articles 1, 2 et 3)

3. Résumé


«Dans le premier article, il est ressorti que les familles de grande taille bénéficient d’un appui plus fréquent des réseaux familiaux pour la scolarisation. De plus, les réseaux familiaux seraient en mesure de compenser l’effet négatif d’un nombre élevé d’enfants sur la scolarisation, mais seulement pour une partie de la population qui exclut les plus pauvres. Ainsi, les solidarités familiales de soutien à la scolarisation des enfants sont loin d’être généralisées. Le deuxième article a montré que les enfants dont les mères ont intentionnellement limité leur fécondité avaient de meilleures chances de scolarisation que ceux dont les mères ont connu des problèmes d’infécondité secondaire et n’ont pas atteint leur nombre d’enfants désiré. Par conséquent, les aspirations scolaires ne sont pas indépendantes des décisions de fécondité et l’hypothèse de fécondité naturelle n’est plus tenable dans ce contexte. Le troisième article a révélé, contrairement à la plupart des études antérieures sur l’Afrique subsaharienne, un effet négatif net de la taille de la fratrie sur le niveau d’éducation atteint des enfants, effet qui se renforce d’ailleurs au fur et à mesure que l’on avance dans le système éducatif. [L]e quatrième article […] a indiqué que l’émergence de cette relation négative entre le nombre d’enfants et leur scolarisation dans les quartiers périphériques de Ouagadougou est intimement liée aux changements dans les coûts et bénéfices de l’éducation des enfants qui font reposer dorénavant de façon presque exclusive les dépenses scolaires sur les parents biologiques.» (p. ii-iii)