La déqualification des immigrantes universitaires : le rôle de l’origine ethnique

La déqualification des immigrantes universitaires : le rôle de l’origine ethnique

La déqualification des immigrantes universitaires : le rôle de l’origine ethnique

La déqualification des immigrantes universitaires : le rôle de l’origine ethniques

| Ajouter

Référence bibliographique [17843]

Bellemare, Karine. 2015. «La déqualification des immigrantes universitaires : le rôle de l’origine ethnique». Thèse de doctorat, Montréal, Université de Montréal, École de relations industrielles.

Accéder à la publication

Fiche synthèse

1. Objectifs


Intentions :
«Par souci d’équité et dans l’espoir d’avoir une meilleure compréhension du processus menant à la déqualification des immigrantes les objectifs de cette thèse sont de [...] mieux saisir le concept de discrimination en emploi et [de] mettre en place des mesures mieux adaptées pour s’attaquer à cette discrimination.» (p. xiii)

Questions/Hypothèses :
«La discrimination systémique résultant des interactions entre le processus de reconnaissance des diplômes étrangers, le processus de réorientation professionnelle, la stratégie de l’unité familiale immigrante, et les pratiques, décisions et comportements des employeurs, accroît-elle de façon plus marquée le risque de déqualification des immigrantes universitaires des minorités visibles comparativement aux immigrantes des minorités ethniques?» (p. 188)

2. Méthode


Échantillon/Matériau :
«Nous avons rencontré 52 immigrantes universitaires qui ont partagé leur parcours professionnel pré et post-migratoire.» (p. xiii) «Ces femmes proviennent de diverses régions du monde: Europe de l’Est, Amérique Latine, Afrique subsaharienne, Maghreb, Moyen-Orient, Caraïbes.» (p. 211)

Instruments :
Guide d’entretien semi-directif

Type de traitement des données :
Analyse de contenu

3. Résumé


«Les résultats de cette recherche indiquent que la discrimination en emploi est toujours présente sur le marché de l’emploi au Québec. De plus, l’origine ethnique, tel que la couleur de la peau, affecte les attitudes, comportements et propos des acteurs du milieu du travail à l’endroit des immigrantes universitaires. […] L’un des avancements de cette thèse est l’amélioration du cadre d’analyse systémique afin de mieux comprendre les difficultés à l’emploi des immigrantes universitaires. Les différentes théories empruntées de la psychologie sociale telles que les théories de similarité attraction, de catégorisation sociale et de qualité d’échanges entre subordonné et supérieur (Roberson et Block, 2001) permettent de peaufiner ce cadre d’analyse systémique, puisqu’il permet de mieux saisir les relations, parfois complexes, qui peuvent s’établir entre les différents acteurs et résulter en de la discrimination flagrante ou subtile.» (p. xiii-xiv) Un volet est consacré à l’étude de l’influence des responsabilités et stratégies familiales sur la déqualification. À cet égard, l’auteure remarque que «les interactions entre la priorité accordée selon le rôle de genre, la division des tâches, la présence du nombre d’enfants et les rigidités institutionnelles telles que la pénurie des services de garde, expliquent la déqualification plus importante des immigrantes universitaires. L’influence de l’origine ethnique se fait particulièrement sentir à travers la priorité donnée à l’homme ainsi qu’au niveau de la taille de la famille.» (p. 399)