Référence bibliographique [17803]
Vaillancourt-Morel, Marie-Pier, Daspe, Marie-Ève, Godbout, Natacha et Sabourin, Stéphane. 2015. «Les déterminants et les corrélats de la compulsion sexuelle ». Revue Québécoise de Psychologie, vol. 36, no 3, p. 7-33.
Fiche synthèse
1. Objectifs
Intentions :
«La présente étude propose d’évaluer la validité d’un seuil permettant de classifier les individus présentant des compulsions sexuelles cliniquement significatives, tout en prenant soin de s’assurer que les scores se situant au-delà du seuil critique sur cette échelle tiennent également compte des critères cliniques traditionnels pour établir la validité du phénomène.» (p. 8)
2. Méthode
Échantillon/Matériau :
L’échantillon compte «989 Canadiens-Français [sic] âgés de 18 à 77 ans […], dont 739 femmes (74,7 %) et 250 hommes (25,3 %). Au sein de cet échantillon, 304 participants (30,7 %) sont célibataires, 23 (2,3 %) sont divorcés ou séparés, 226 (22,9 %) sont en couple sans cohabiter avec leur partenaire, 340 (34,4 %) sont en couple et cohabitent avec leur partenaire et 96 (9,7 %) sont mariés.» (p. 13)
Instruments :
Questionnaires
Type de traitement des données :
Analyse statistique
3. Résumé
À la lumière des résultats, «[l]’examen de la validité du modèle prédictif de la compulsion sexuelle intégrant diverses variables intrapersonnelles, dont l’impulsivité et la détresse psychologique, révèle que les compulsions sexuelles s’inscrivent au sein d’un réseau additif de facteurs de risque ayant des poids variés. Ainsi, c’est probablement l’accumulation de ces attributs et sources d’influence qui augmente la probabilité de souffrir de problèmes sexuels compulsifs. Notre travail de modélisation indique que le sexe, l’orientation sexuelle et, à un degré moindre, l’impulsivité, la détresse psychologique, les symptômes dissociatifs et les représentations d’attachement empreintes d’insécurité, sont tous associés à une sexualité vécue comme compulsive.» (p. 23) Les auteurs analysent la compulsion sexuelle en fonction du statut conjugal et de la satisfaction conjugale. À ces égards, ils remarquent que «47,5 % des participants présentant des scores de compulsions sexuelles élevés et présentement en relation de couple rapportent une altération marquée de leur fonctionnement conjugal (c.-à-d., présence d’une détresse conjugale significative ou de relations extraconjugales), comparativement à 24,9 % des participants rapportant une faible compulsion sexuelle, ils représentent 8,8 % du sous-échantillon de participants en couple.» (p. 22)