1. Objectifs

Intentions :
« Cet article se propose d’analyser la reconfiguration des relations sociales lors du passage à la vie adulte chez les jeunes originaires d’un milieu rural et chez ceux qui viennent d’un milieu urbain. » (p. 38)

Questions/Hypothèses :
« Deux hypothèses guideront l’analyse : 1) les jeunes ruraux connaissent une transformation différente de leurs réseaux sociaux lors du passage à la vie adulte par rapport aux jeunes urbains; 2) l’interconnaissance caractérisant les milieux ruraux module aussi la reconfiguration des relations sociales lors du passage à la vie adulte. » (p. 38)

2. Méthode

Échantillon/Matériau :
« L’analyse qui suit repose sur les études réalisées par le Groupe de recherche sur la migration des jeunes (GRMJ). Cette équipe de recherche s’est intéressée pendant plusieurs années à la question de la mobilité géographique des jeunes québécois. […] En 2004, le GRMJ a réalisé une vaste enquête téléphonique auprès de 5 594 jeunes âgés de 20 et 34 ans, dont 1 378 étaient originaires d’un milieu rural. » (p. 42)

Type de traitement des données :
Analyse statistique

3. Résumé

« Les analyses ont démontré d’abord que la reconfiguration des réseaux sociaux était sans doute plus hâtive pour les jeunes ruraux. Ces derniers quittent le foyer familial à un âge plus précoce et migrent alors souvent vers une autre ville, deux situations qui occasionnent des changements dans les réseaux sociaux. Toutefois, nos analyses ont également démontré que cela ne s’accompagne pas nécessairement d’une rupture forte des réseaux sociaux déjà établis. En effet, les jeunes ruraux soulignent l’importance qu’ont pour eux la famille et les amis quand vient le temps de décider de rester dans son milieu d’origine ou d’y revenir après une absence plus ou moins longue. » (p. 52) De manière plus précise, l’auteur utilise des données statistiques concernant le choix de quitter la maison familiale et la nature de la relation avec les parents après le déménagement (appels téléphoniques, visites, etc.)