Castro, Rui et Poitevin, Michel. 2013. Éducation et frais de scolarité. Montréal: Centre interuniversitaire de recherche en analyse des organisations (CIRANO).
Intentions : «Depuis plus d’un an, un débat fait rage au Québec sur les universités, la qualité des formations, leur financement, les frais de scolarité. […] La présente étude vise deux objectifs. D’une part, nous aimerions insuffler un peu de rigueur dans le discours afin de mieux encadrer le débat. D’autre part, nous aimerions proposer une structure différente pour les frais de scolarité basée sur le principe de modulation.» (p. 3)
2. Méthode
Échantillon/Matériau : L’étude est basée sur plusieurs recherches québécoises et canadiennes portant sur l’accessibilité aux études postsecondaires.
Type de traitement des données : Réflexion critique
3. Résumé
Les auteurs mettent de l’avant l’idée d’une modulation des frais de scolarité proportionnelle au coût de la formation entamée. À leur yeux, cette idée sera plus bénéfique que celle de la gratuité scolaire: «[L]es intervenants en faveur de la gratuité scolaire affirment que si les frais de scolarité étaient nuls, plus d’individus provenant de classes défavorisées viendraient à l’université, leur donnant ainsi accès à des revenus plus élevés. La mobilité sociale serait donc augmentée par l’université gratuite. Cette argumentation n’est malheureusement pas appuyée par les études scientifiques. S’il est vrai que la fréquentation universitaire est fortement corrélée avec le revenu familial, nous avons vu que cette corrélation n’est pas causale. Les contraintes financières ont un impact secondaire sur l’accessibilité à l’université. Les principaux facteurs d’accessibilité sont tous reliés aux habiletés développées en bas âge ainsi qu’aux environnements familial et social lors de la petite enfance et adolescence.» (p. 29)