1. Objectifs

Intentions :
«En se penchant plus spécifiquement sur le modèle de famille d’accueil ‘Banque-mixte’ (à vocation adoptive) développé par les services québécois de protection de l’enfance, le présent article s’intéresse à l’historique de placement et à la trajectoire familiale d’enfants placés dès leur naissance et pour lesquels un projet d’adoption a rapidement été envisagé.» (p. 137)

Questions/Hypothèses :
L’étude est basée sur les questionnements suivants: «Quels sont les motifs qui ont conduit à leur [les enfants] prise en charge à la naissance? Quels contacts ces enfants entretiennent-ils avec leurs parents d’origine dans les mois et années suivant leur placement? Comment s’actualise concrètement leur projet d’adoption?» (p. 137-138)

2. Méthode

Échantillon/Matériau :
L’étude est basée sur 24 dossiers «d’enfants actuellement placés [pour la première fois] en famille d’accueil dites Banque-mixte […].» (p. 143)

Type de traitement des données :
Réflexion critique

3. Résumé

«L’étude des trajectoires d’enfants placés en famille d’accueil ‘Banque-mixte’ nous permet de constater que les situations et profils de ces enfants varient d’un cas à l’autre et que tous n’ont pas développé un même lien avec leurs parents d’origine. Les résultats présentés démontrent également que dans certains cas, l’existence de formes d’adoptions plus ouvertes ou du moins plus flexibles permettrait sans doute de travailler plus étroitement avec les parents biologiques, de discuter plus facilement d’adoption et aussi de favoriser le processus de réflexion menant à la signature d’un consentement à l’adoption. À ce titre, un projet de loi est actuellement à l’étude au Québec: celui-ci propose de reconnaître juridiquement certaines formes d’adoptions ouvertes ou sans rupture du lien de filiation d’origine. Ces mesures visent à adapter le droit aux nouvelles réalités familiales et sociales en matière d’adoption et à mieux répondre aux besoins de tous les enfants. L’avenir nous dira si ces propositions seront retenues par le législateur et, auquel cas, quels impacts elles auront sur les façons de faire en matière d’adoption au Québec.» (p. 151)