Inclure les beaux-pères dans l’intervention en Centres jeunesse : un défi

Inclure les beaux-pères dans l’intervention en Centres jeunesse : un défi

Inclure les beaux-pères dans l’intervention en Centres jeunesse : un défi

Inclure les beaux-pères dans l’intervention en Centres jeunesse : un défis

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Référence bibliographique [1764]

Parent, Claudine, Saint-Jacques, Marie-Christine, Beaudry, Madeleine, Robitaille, Caroline et Charbonneau, Cécile. 2008. «Inclure les beaux-pères dans l’intervention en Centres jeunesse : un défi ». Les Politiques sociales, vol. 68, no 1-2, p. 99-111.

Fiche synthèse

1. Objectifs


Intentions :
« Le projet présenté ici est issu des préoccupations d’intervenants du Centre jeunesse de Québec – Institut universitaire qui participaient, en 2001, à des rencontres de réflexions cliniques portant sur la place du père dans leurs interventions. L’une de leurs préoccupations majeures concernait plus particulièrement l’implication des beaux-pères dans l’intervention, c’est-à-dire des hommes vivant avec une femme qui a des enfants d’une union antérieure. » (p. 99)

Questions/Hypothèses :
Les auteures se posent la question suivantes : « […] quels éléments jouent en faveur de l’inclusion ou de la non-inclusion des beaux-pères dans l’intervention sociale dans les centres jeunesse? » (p. 102)

2. Méthode


Échantillon/Matériau :
Vingt-deux intervenants de deux centres jeunesse des régions de Québec et de Chaudière-Appalaches ont été interviewés.

Instruments :
Guide d’entretien semi-directif

Type de traitement des données :
Analyse de contenu

3. Résumé


« La recherche présentée ici nous fait identifier différents critères sur lesquels se basent les intervenants lorsqu’ils décident d’inclure ou d’exclure les beaux-pères de leurs interventions. […] Parmi les critères mentionnés par les intervenants, certains avaient déjà été identifiés dans d’autres recherches comme des obstacles à l’implication parentale, notamment l’instabilité conjugale chronique, les situations d’abus ou de violence et le manque de collaboration (Saint-Jacques/Lessard et al., 2000). Ces critères semblent donc ne pas s’appliquer uniquement à la situation des beaux-pères mais influencer plus largement les décisions des intervenants qui travaillent dans les services de protection en centre jeunesse. Toutefois, certaines particularités liées au statut de beau-père, soit l’absence d’un lien biologique avec l’enfant et d’un statut légal, semblent avoir un impact important sur les pratiques d’implication des intervenants rencontrés. En l’absence de ces deux éléments […] les intervenants se demandent davantage jusqu’où ils peuvent impliquer dans leur intervention une personne qui n’a pas de lien biologique ou légal avec l’enfant. De plus, les lois prescrivent les droits et les devoirs des parents biologiques et encadrent l’intervention auprès d’eux, alors qu’il n’existe pas de telles balises dans le cas des beaux-parents. Pour cette raison, les intervenants tendent parfois à déployer moins d’efforts pour susciter leur implication dans l’intervention. » (p. 107)