Les histoires familiales en classe d’accueil : espaces de dialogues, de médiation et de reconnaissance

Les histoires familiales en classe d’accueil : espaces de dialogues, de médiation et de reconnaissance

Les histoires familiales en classe d’accueil : espaces de dialogues, de médiation et de reconnaissance

Les histoires familiales en classe d’accueil : espaces de dialogues, de médiation et de reconnaissances

| Ajouter

Référence bibliographique [17611]

Quéniart, Anne et Charpentier, Michèle. 2015. «Les histoires familiales en classe d’accueil : espaces de dialogues, de médiation et de reconnaissance». Dans Les rapports intergénérationnels dans la migration : de la transmission au changement social , sous la dir. de Michèle Vatz Laaroussi, p. 143-153. Québec: Presses de l’Université du Québec.

Fiche synthèse

1. Objectifs


Intentions :
«Le présent chapitre présente à travers un projet de recherche-action mis en place dans ces classes d’accueil du primaire et du secondaire au Québec, une façon originale de favoriser la motivation des élèves immigrants à apprendre à écrire en français par l’intermédiaire de contextes signifiants. Mais au-delà de la motivation à l’apprentissage du français, c’est toute la question de l’engagement et de la participation des parents au processus d’apprentissage et à la réussite scolaire des jeunes qui est mise en évidence. Plus encore, c’est la mise en place et le développement de liens et de collaborations familles-école-communauté qui prend son sens dans la confection d’un livre de l’histoire familiale de migration.» (p. 144)

2. Méthode


Échantillon/Matériau :
Les auteures utilisent les données d’une des trois recherches à la base de cet ouvrage collectif. Il s’agit des données issues de la recherche-action sur l’écriture d’un livre sur l’histoire familiale. Cette étude repose sur des entretiens avec trente enseignants, trente-deux parents et trente-deux enfants. De plus, trois responsables d’organisme communautaire ont été interviewés. Des groupes de discussions ont aussi été réalisés avec les différents participants. «Les familles immigrantes, ayant participé à cette recherche, se caractérisent par leur hétérogénéité sur le plan du vécu et du statut (personnes réfugiées, immigrants indépendants), de la langue parlée, de leur rapport à l’école et aux organismes communautaires.» (p. 145)

Instruments :
Guide d’entretien semi-directif

Type de traitement des données :
Analyse de contenu

3. Résumé


«Faire entrer l’histoire familiale des élèves immigrants dans l’école peut être un moyen d’introduire ces familles non seulement à l’école, mais aussi de favoriser leur intégration et leur insertion dans leur communauté d’accueil. La confection d’un livre sur l’histoire familiale permet alors d’introduire et d’établir un dialogue entre les familles, l’institution scolaire et la communauté d’une part, mais aussi au sein de la famille, faisant ainsi le pont entre les différentes générations. L’histoire familiale est également un moyen de valorisation, de reconnaissance et de légitimation du vécu des jeunes et de leur famille. À travers un tel projet, on peut développer de nouveaux partenariats avec les familles immigrantes. On peut ainsi redonner du pouvoir à ces familles nouvellement arrivées et qui dans certains cas vivent leurs premiers chocs culturels. En leur redonnant du pouvoir par la reconnaissance, l’appropriation et le partage de leurs histoires familiales, l’école devient une porte d’entrée dans la société d’accueil qui va créer le pont entre les histoire passées qui se sont déroulées ailleurs et leur vécu ici et maintenant. Les familles ont la possibilité de se poser, de se revoir dans leurs parcours, de partager ce parcours et de mettre en évidence leurs forces afin d’entamer leur processus de résilience.» (p. 152)