1. Objectifs

Intentions :
L’étude tente « [...] d’apporter une meilleure compréhension de la violence et de l’impulsivité des hommes ayant commis un homicide conjugal et des hommes qui ont exercé de la violence conjugale, deux groupes d’hommes qui commettent des passages à l’acte dans le contexte conjugal. » (p. 36)

Questions/Hypothèses :
Les auteures se posent la question suivante : « [...] Y aura-t-il une différence entre ces deux groupes d’hommes quant aux antécédents de violence conjugale ou autre que conjugale (criminalisés ou non criminalisés) et à l’impulsivité? » (p. 36)

2. Méthode

Échantillon/Matériau :
Les auteures ont rencontré 23 hommes ayant commis un homicide conjugal et 21 hommes ayant exercé de la violence conjugale au Québec.

Instruments :
- Conflit Tactics Scale (CTS)
- Barratt Impulsivity Scale (BIS-11)
- Grille d’entrevue semi-structurée

Type de traitement des données :
Analyse statistique

3. Résumé

« Tout d’abord, les hommes ayant commis un homicide conjugal ont exercé moins de comportements violents de tous types contre leur conjointe (M= 29,65) dans la dernière année que les hommes qui ont exercé de la violence conjugale [...]. Les hommes ayant commis un homicide conjugal ont également exercé moins de violence verbale / psychologique (M = 27,57) que les hommes qui ont commis de la violence contre leur conjointe [...]. Toutefois, il n’y a pas de différence entre les deux groupes quant à la violence physique mineure [...]. Ensuite, les hommes ayant commis un homicide conjugal ont moins souvent des antécédents de violence non criminalisés au cours de leur vie que les hommes qui ont exercé de la violence conjugale [...]. Plus précisément, les hommes ayant commis un homicide conjugal présentent moins d’antécédents de violence non criminalisés commis dans la famille [...] et commis à l’extérieur du milieu familial [...]. Toutefois, il n’y a pas de différence entre les deux groupes quant aux antécédents criminels en général [...], aux antécédents criminels commis dans la famille [...] et à ceux commis à l’extérieur du milieu familial [...]. Enfin, les hommes ayant commis un homicide conjugal présentant moins d’impulsivité (M = 59, 61) au cours de leur vie que les hommes qui ont exercé de la violence conjugale [...]. » (p. 39-40)