Intentions : L’article porte sur les résultats d’«une recherche exploratoire qui ciblait précisément le décrochage des filles. […] Les objectifs de cette recherche étaient d’abord de déterminer si le décrochage des filles s’avère aussi marginal que certains semblent le prétendre. Aussi, nous souhaitions savoir si les filles décrochent pour les mêmes raisons que les garçons et, pour les décrocheuses et décrocheurs, si les conséquences sont les mêmes. Enfin, il nous importait de connaître comment nous pourrions soutenir les décrocheuses afin qu’elles retournent à l’école.» (p. 4)
2. Méthode
Échantillon/Matériau : L’échantillon est composé de «26 femmes de 19 à 54 ans, provenant de plusieurs régions au Québec, qui avaient quitté l’école depuis au moins deux ans.» (p. 4)
Instruments : Guide d’entretien semi-directif
Type de traitement des données : Analyse de contenu
3. Résumé
«Pour les filles, l’adversité familiale, de démotivante à toxique, est un facteur important pouvant mener au décrochage scolaire. En effet, elle accentue les autres sources de difficultés rencontrées dans le parcours scolaire des filles (absence de soutien parental, violences physique et sexuelle, comportements judiciarisés des parents, etc.). Les filles décrochent aussi plus souvent pour des raisons personnelles telles l’intimidation ou une grossesse. […] Le niveau de scolarité de la mère est déterminant dans la lutte contre le décrochage. Même s’il est pris en compte dans le calcul de l’indice de milieu socio-économique (IMSE) et compte pour le 2/3 des points, il est trop peu pris en considération dans les mesures mises en place pour contrer le décrochage scolaire. Par ailleurs, pour les décrocheuses, même si les enfants constituent une motivation pour un retour aux études, ils sont encore plus souvent un obstacle.» (p. 5)