Des meurtriers parmi nous : Réflexion autour de la tuerie de Polytechnique

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Des meurtriers parmi nous : Réflexion autour de la tuerie de Polytechniques

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Référence bibliographique [17479]

Pelland, Ginette. 2015. Des meurtriers parmi nous : Réflexion autour de la tuerie de Polytechnique. Montréal: Liber.

Fiche synthèse

1. Objectifs


Intentions :
«Le 6 décembre 1989, Marc Lépine a assassiné quatorze étudiantes de l’École polytechnique de Montréal. Certains ont pensé que le meurtrier a commis là un acte de folie […]. Mais l’explication ne vaut pas, ni empiriquement ni philosophiquement. Voilà ce que cet ouvrage martèle […]. Déclarer fous Marc Lépine ou d’autres comme lui après des crimes horribles équivaut en somme non seulement à les affranchir de toute culpabilité, mais aussi à se dispenser soi-même de s’interroger sur les responsabilités familiales, sociales et politiques dont les actes violents font apparaître l’absence ou la faiblesse.» (quatrième de couverture)

2. Méthode


Échantillon/Matériau :
Données documentaires diverses

Type de traitement des données :
Réflexion critique

3. Résumé


L’auteure divise son ouvrage en quatre chapitres dont le premier se penche sur Marc Lépine et sa famille. Le deuxième chapitre montre comment la société et la famille participent à la fabrication d’un meurtrier. Ensuite, l’auteure développe sur les implications et conséquences de réduire un crime à un acte de folie et termine sur une réflexion sur la responsabilité morale et la dignité humaine. À travers son étude, elle montre comment le milieu familial violent et machiste a contribué à rendre Lépine antiféministe. L’auteure conclut que les deux refus d’admission à la Polytechnique subit par Lépine sont «les gouttes d’eau qui ont fait déborder le vase de désespoir et de rage dans lequel Lépine s’engluait. […] Quand on considère la vie de ce jeune homme qui s’est comporté de façon aussi cruelle avec des innocentes inconnues, on ne trouve certes aucune excuse à ses actes meurtriers, mais on comprend pourquoi il était désespéré et enragé. Son insertion initiale dans l’existence s’est faite sous les pires auspices et tout dans sa vie est allé de mal en pis. Lépine a été un enfant maltraité, battu, méprisé, abandonné, sans secours. C’est un tueur qui a surgi parmi nous parce que c’est précisément les adultes responsables de son développement dans sa famille qui ont procédé à l’avilissement et à la déchéance finale de sa personne, qui ont entrepris la démolition systématique de tous ses espoirs pratiquement dès le berceau.» (p. 195-196)