1. Objectifs

Intentions :
L’auteur propose une analyse de l’évolution des temps sociaux, ce qui permettra notamment d’aborder la question de la conciliation entre le temps accordé au travail et celui accordé à la famille.

2. Méthode

Échantillon/Matériau :
« Cette communication s’appuie principalement sur l’analyse de données originales de quatre enquêtes sur l’emploi du temps, menées par Statistique Canada en 1986, 1992, 1998 et 2005. » (p. 196)


Type de traitement des données :
Analyse statistique

3. Résumé

« En résumant sommairement, il en ressort les grandes conclusions suivantes. Depuis environ une décennie, le temps de travail a tendance à croître; ce mouvement a débité un peu plus tard au Québec par rapport au Canada. Alors que le temps de travail diminuait régulièrement depuis plusieurs décennies dans toutes les sociétés occidentales, on constate ainsi une nette inversion de la tendance. Ce sont particulièrement les plus scolarisés, les professionnels, les cadres et les gestionnaires qui ont vu leur durée du travail progresser. En contrepartie, alors que le temps consacré au loisir et à la culture affichait une hausse constante, pour la première fois depuis au moins un demi-siècle, celle-ci a été stoppée; le saut dans le XXIe siècle semble avoir été fatal au temps libre, la ’civilisation du loisir’ semble s’être effondrée. À cet égard, au vu des données de l’enquête de 2005 de Statistique Canada, presque tous les indicateurs de temps libre sont à la baisse : le temps consacré à la culture, au sport et à la lecture, tout particulièrement. Au tournant du XXIe siècle, divers facteurs ont ainsi contribué à des changements importants, dont l’avenir dira s’ils sont durables. La plupart des études sur le sujet parlent non seulement de l’allongement de la durée du travail, mais également de son intensification, de sa précarisation; elles permettent encore d’étayer la montée de rythmes brisés, les changements fréquents d’emploi et l’augmentation du travail autonome. Au plan du loisir, peu d’analyses en ont prédit le déclin pourtant bien étayé. » (p. 196)