Référence bibliographique [17387]
Julien, Mélanie et Gosselin, Lynda. 2015. «Les études à temps partiel, les retours aux études et la parentalité étudiante : entre avantages et risques pour les femmes ». Recherches Féministes, vol. 28, no 1, p. 169-189.
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Fiche synthèse
1. Objectifs
Intentions :
«Ainsi, le présent article met en lumière : 1) la représentation majoritaire des femmes au sein des populations étudiantes touchées par les études à temps partiel, les retours aux études et la parentalité; et 2) les avantages et les risques, voire les désavantages, associés à ces réalités étudiantes, compte tenu de leurs défis propres mais aussi des règles [...] en vigueur au sein des universités et de l’État québécois. Cet exposé mène à une réflexion sur l’accès des femmes aux études universitaires, ainsi que sur leurs conditions d’études et leurs conditions de vie.» (p. 170)
2. Méthode
Échantillon/Matériau :
«[L]’analyse des réalités étudiantes qui fondent un rapport aux études non traditionnel a reposé sur cinq démarches complémentaires: 1) une recension des écrits; 2) un repérage et une analyse qualitative de documents publics relatifs aux 18 universités québécoises, dont des politiques, des règlements et des planifications stratégiques; 3) un repérage et une analyse qualitative de politiques et de programmes gouvernementaux québécois6 relatifs, entre autres, à l’enseignement et à la recherche universitaires ainsi qu’au soutien aux familles et à la parentalité; 4) une analyse quantitative de données extraites en 2011 du système de gestion de données de l’effectif étudiant (GDEU) du ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport (MELS); 5) un relevé de documents produits par divers groupes et organismes abordant l’une ou l’autre des réalités étudiantes examinées.» (p. 171)
Type de traitement des données :
Réflexion critique
Analyse de contenu
Analyse statistique
3. Résumé
«Les études à temps partiel, les retours aux études et la parentalité étudiante sont des réalités étudiantes qui concernent majoritairement les femmes. Elles représentent donc des voies non traditionnelles qui favorisent l’accès des femmes aux études universitaires de même que leur réussite d’un projet de formation. Force est d’admettre, cependant, que ces voies sont souvent plus sinueuses que la voie traditionnelle. En témoignent, notamment, les taux d’abandon associés aux études à temps partiel et la lourdeur que peut représenter l’articulation études-famille, en particulier pour les femmes. […] À certains égards, l’université demeure ainsi pensée en fonction de la figure étudiante traditionnelle, de sorte qu’elle tend à admettre, à soutenir et à récompenser d’abord les personnes qui se conforment à un parcours ‘classique’. Au surplus, la valeur de certaines voies non traditionnelles est remise en question: c’est notamment le cas des programmes qui ne mènent pas à l’obtention d’un grade auxquels s’inscrivent une majorité de femmes. Par ailleurs, plusieurs mesures sociales sont conçues en fonction de la séquence ‘études, travail, famille’ qui, pourtant, ne correspond plus à la façon dont de nombreuses femmes envisagent aujourd’hui leur vie.» (p. 183)