Les travailleuses pauvres et la conciliation famille-travail : quelles réalités temporelles?

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Référence bibliographique [17380]

Seery, Annabelle. 2014. Les travailleuses pauvres et la conciliation famille-travail : quelles réalités temporelles?. Montréal: Groupe interuniversitaire et interdisciplinaire de recherche sur l’emploi, la pauvreté et la protection sociale, Cahier de recherche, no 5.

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Fiche synthèse

1. Objectifs


Intentions :
«Le présent document a pour but de mettre en lumière un aspect peu présent dans les réflexions qui ont cours tant sur le travail qui rend pauvre que sur la conciliation famille-travail : les enjeux temporels liés à l’articulation d’un travail précaire aux responsabilités inhérentes au travail de soins. Nous tenterons de mettre en évidence, en plus des impacts différenciés selon les sexes sur le rapport au temps, ceux, tout aussi différenciés selon le statut socio-économique des parents travailleurs.» (p. 2)

2. Méthode


Échantillon/Matériau :
Données documentaires diverses

Type de traitement des données :
Réflexion critique

3. Résumé


«Tout d’abord, les statistiques québécoises montrent un écart significatif entre hommes et femmes en termes de nombre d’heures de travail, de salaire, d’horaire de travail. Les femmes, encore responsables du travail de soins au sein des familles, sont désavantagées sur le marché du travail à plusieurs égards. Ensuite, la politique familiale québécoise, réputée pour être généreuse, ne traite pas directement des horaires de travail. […] La ‘flexibilité au travail’ renvoie aussi à des réalités très différentes selon les groupes de travailleurs. Alors que pour certaines personnes elle rime avec télétravail, pour d’autres, la flexibilité au travail implique une disponibilité quasi infinie vis-à-vis l’employeur. Les tensions temporelles engendrées par ce dernier type de flexibilité causent de véritables casse-têtes pour les femmes ayant des enfants à charge. En somme, les mères travaillant au bas de l’échelle demeurent plus souvent aux prises avec des difficultés d’ordre temporel que leurs homologues masculins, mais aussi que des mères éduquées occupant des emplois aux horaires typiques et bien rémunérés. Ces tensions imposent aux parents un aménagement du temps et de la garde de leurs enfants particuliers et un stress accru. C’est ainsi que les travailleurs et travailleuses évoluent dans un marché du travail précarisé qui a des impacts certains sur leur vie personnelle et familiale.» (p. 28)