De l’intime au social : l’écriture de l’enfance dans le roman francophone contemporain de Maurice et de la Réunion

De l’intime au social : l’écriture de l’enfance dans le roman francophone contemporain de Maurice et de la Réunion

De l’intime au social : l’écriture de l’enfance dans le roman francophone contemporain de Maurice et de la Réunion

De l’intime au social : l’écriture de l’enfance dans le roman francophone contemporain de Maurice et de la Réunions

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Référence bibliographique [17367]

Chelin, Véronique. 2015. «De l’intime au social : l’écriture de l’enfance dans le roman francophone contemporain de Maurice et de la Réunion». Thèse de doctorat, Montréal, Université de Montréal, Département des littératures de langue française.

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Fiche synthèse

1. Objectifs


Intentions :
«Dans cette thèse, qui interroge la mise en écriture de l’enfance dans le roman contemporain de Maurice et de la Réunion, il s’agit d’analyser les dimensions suivantes: les modalités narratives, la construction, l’évolution et les fonctions du personnage enfant dans l’économie des textes, les rapports qu’il entretient avec les membres de sa famille et de son entourage immédiat, ainsi que la relation entre ces œuvres et leur contexte social et discursif.» (p. ii)

Questions/Hypothèses :
«L’analyse de ces romans part de quelques hypothèses. D’abord, si certains motifs comme la souffrance et la pauvreté semblent faire écho à la figure conventionnelle de l’enfant victime, les représentations de l’enfance dans ces romans semblent néanmoins très diverses, et l’on constate qu’elles ne correspondent pas tout à fait aux représentations antérieures et étrangères, ne serait-ce que par le contexte historique et culturel particulier de notre corpus. Existerait-il ainsi un nouveau mythe de l’enfance qui serait spécifique à l’imaginaire de ces îles? Ensuite, puisque le regard de l’enfant est différent de celui des adultes, permet-il de procéder à une certaine forme de critique sociale, de lever le voile sur certains tabous (comme l’inceste, la violence, les rapports interculturels, etc.)?» (p. 23)

2. Méthode


Échantillon/Matériau :
«Notre corpus contient donc quatorze romans de dix écrivains et écrivaines des Mascareignes, publiés de 1987 à 2012, et offrant une panoplie de stratégies narratives, discursives et symboliques intéressantes. Du côté mauricien, la liste des auteur(e)s inclut Nathacha Appanah (Le dernier frère, 2007), Ananda Devi (Moi l’interdite, 2000; Ève de ses décombres, 2006), Marie-Thérèse Humbert (La Montagne des Signaux, 1994; Amy, 1998), Shenaz Patel (Sensitive, 2003), Amal Sewtohul (Made in Mauritius, 2012) et Carl de Souza (Les jours Kaya, 2000; En chute libre, 2012). Du côté réunionnais, il sera question de Danielle Dambreville (L’Îlette-Solitude, 1997), François Dijoux (L’âme en dose, 1994; Les frangipaniers, 2003), Axel Gauvin (Faims d’enfance, 1987) et Jean-François Samlong (La nuit cyclone, 1992).» (p. 23)

Type de traitement des données :
Analyse littéraire

3. Résumé


Dans son troisième chapitre, l’auteure aborde l’écriture de l’enfance par le biais des représentations de la famille qu’on trouve dans la littérature à l’étude. «Essentielles et omniprésentes, les figures parentales s’avèrent d’une grande diversité: l’on n’y retrouve aucun archétype ou image unique du père ou de la mère, plutôt des attributs et des comportements qui peuvent être le fait de l’un ou de l’autre, ou des deux, selon les choix opérés dans chaque texte et par chaque auteur. Sur le plan relationnel (affectif), les parents peuvent être absents (partis ou décédés) de la réalité de l’enfant, mais conserver une certaine importance dans son cœur et son esprit, si ce n’est par les souvenirs qu’ils ont laissés, ou par les récits et les jugements (parfois contradictoires) formulés à leur sujet par d’autres personnages. […] Sur les plans social, économique et politique, nombre d’entre eux souffrent (ou ont souffert) de pauvreté, d’humiliation ou d’exploitation, ce qui affecte l’enfant et provoque son empathie, mais aussi de l’admiration pour le parent fier et insoumis, ou de la honte et de la frustration envers le parent fataliste et résigné.» (p. 155-156)